Tunisie : le Président Saïed prolonge le gel des pouvoirs du Parlement

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Tunisie : le Président Saïed prolonge le gel des pouvoirs du Parlement
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Le Président tunisien Kais Saïed a décidé, durant la soirée du lundi, de prolonger le gel des pouvoirs du parlement, l’une des mesures exceptionnelles qu’il avait prises le 25 juillet, “jusqu’à nouvel ordre”, selon un communiqué officiel.

Le texte, un communiqué laconique, précise que les « mesures exceptionnelles » prises le 25 juillet – le président avait alors invoqué un « péril imminent » en vertu de l’article 80 de la Constitution – sont « prolongées (…) jusqu’à nouvel ordre ».

La présidence tunisienne a ajouté que Saïed “adressera, dans les prochains jours, une déclaration au peuple tunisien”. 

A ce jour, M. Saïed, juriste porté à la présidence tunisienne en octobre 2019 par un ras-le-bol général, ne donne pas plus de détails sur son plan de sortie de la crise dans laquelle le pays est plongée depuis de longs mois.

Le 25 juillet, le Chef de l’Etat tunisien avait décidé de geler les pouvoirs du parlement durant 30 jours et de démettre le chef du gouvernement Hichem Méchichi de ses fonctions. Il avait également annoncé qu’il assumera le pouvoir exécutif, avec l’aide d’un chef du gouvernement qu’il nommerait prochainement.

Le président Saïed avait également déclaré avoir pris ces décisions pour “sauver la Tunisie, l’Etat et le peuple tunisien”.

Les décisions de Saïed surviennent à la suite des manifestations populaires qui ont eu lieu dans plusieurs gouvernorats exigeant la démission du gouvernement, dans un contexte de difficultés économiques et de tensions politiques qui dure depuis des mois dans le pays.

Les sondages d’opinion indiquaient depuis un mois une puissante vague de soutien à l’initiative du chef de l’Etat. La campagne anticorruption qu’il a déclenchée est particulièrement populaire, mais les méthodes utilisées commencent à susciter l’inquiétude. Des mesures d’interdiction de voyager visant hommes d’affaires, hauts fonctionnaires et députés, ainsi que des assignations à résidence d’anciens ministres ou de détenteurs de responsabilités sous les anciens gouvernements, ont commencé à être appliquées dans un grand flou juridique.

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