Le montant des fonds échappant aux banques et aux institutions a été dévoilé, ce mardi 28 septembre, par le président Abdelmadjid Tebboune.
“L’économie informelle est estimée à près de 10.000 milliards de dinars. C’est l’équivalent de 90 milliards de dollars”, a annoncé le chef de l’Etat, lors de la cérémonie d’installation des membres du Conseil national économique et sociale et environnemental (CNESE) au Palais des nations, au Club des pins, à l’ouest d’Alger.
Il a reconnu que plusieurs chiffres sont évoqués à propos de ces montants existant dans la sphère informelle sans possibilité de vérification.
“J’ai dit que l’Algérie ne doit pas recourir à l’endettement extérieur. S’il faut s’endetter, il faut le faire en intérieur parce que des montants exorbitants sont dissimulés. Le temps est venu pour qu’ils sortent, financent l’économie, consolident la liquidité”, a soutenu Tebboune.
La facture des importations réduite de moitié en dix ans
Il a fait un plaidoyer pour l’amélioration des exportations et évoqué la nécessité de réduire la valeur des importations. “L’importation doit compléter la production nationale. Elle ne doit pas être un objectif”, a-t-il noté.
Selon lui, l’Algérie a réduit la facture des importations d’une manière structurelle. Elle a été de près de 31 milliards de dollars lors des premiers mois de 2021. “Il y a dix ans, la valeur des importations était de 60 milliards de dollars. Cela avait créé un déficit (commercial) puisque nos exportations hors hydrocarbures étaient à peine de 1,8 milliards de dollars”, a-t-il souligné.
Il a indiqué que l’Algérie ne souffre pas de déficit actuellement puisque le montant des importations est couvert par les recettes pétrolières annuelles “sans toucher aux réserves de change”. L’Algérie, selon le chef de l’Etat, est à l’abri d’une cessation de paiement, comme ce fut le cas au début des années 1990, et n’aura pas à solliciter le FMI ou la Banque mondiale pour des prêts.
