Mali: La Médiation internationale souligne l’impératif d’accélérer la mise en œuvre de l’Accord pour la paix

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Mali: La Médiation internationale souligne l’impératif d’accélérer la mise en œuvre de l’Accord pour la paix
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Le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du Mali,  Abdoulaye Diop  était en visite à Alger, ce jeudi 6 janvier 2022. Il était porteur d’un message du président de la transition au Mali, Assimi Goïta.

Abdoulaye Diop  a, selon un communiqué de la Présidence de la République, fait part au président Abdelmadjid Tebboune des solutions proposées sur la scène malienne “en vue de sortir de la crise actuelle”.


“Le président de la République a affirmé à l’envoyé personnel du président de la transition au Mali la disponibilité permanente de l’Algérie d’accompagner les frères maliens dans le rétablissement de la sécurité et la paix et le soutien du processus démocratique”, est-il souligné dans le communiqué.


Réunion de la Cédéao sur le Mali dimanche 9 janvier


La Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) devra se réunir dimanche 9 janvier 2022 à Accra pour étudier la situation au Mali. Jonathan Goodluck, ancien président nigérian et médiateur pour la crise malienne, a rencontré, mercredi 5 janvier, Assimi Goïta.


La Cédéao, pour rappel, avait souhaité, après le coup d’état militaire ayant renversé le président Ibrahim Boubacar Keita, le 20 août 2020, que la transition ne dépasse pas les 18 mois.


La date du 27 février 2022 avait été fixée pour organiser les élections présidentielles et législatives. Des élections qui pourraient ne pas se tenir pour des considérations sécuritaires et sanitaires.


Des Assises nationales de refondation, qui ont eu lieu du 11 au 30 décembre 2021 à Bamako, ont proposé la prolongation de la période de transition de “six mois à cinq ans”. Proposition refusée par la Cédéao.


La Médiation internationale appelle à lever les blocage devant l’application de l’Accord de paix


Mercredi 5 janvier, la Médiation internationale a tenu une réunion virtuelle, sous la présidence de Boudjemaa Delmi, Envoyé spécial pour le Sahel et l’Afrique, représentant de l’Algérie, chef de file de la cette Médiation, créé après la signature à Alger par les différentes parties de la crise malienne de l’Accord de paix et de réconciliation en 2015.


Les membres de la Médiation internationale ont, selon un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères, réitéré l’impératif que revêt l’accélération de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation. Ils ont souligné que celle-ci est essentielle pour “la stabilisation durable du Mali et constitue une composante importante de l’entreprise d’ensemble de refondation de l’Etat malien”.


Rappelant les dispositions pertinentes de l’Accord de paix et du Pacte pour la paix, ils ont, selon la même source, réaffirmé leur détermination à continuer à appuyer les parties signataires, y compris, le cas échéant, “en intensifiant leurs bons offices pour aider à lever les points de blocage pouvant entraver une mise en œuvre diligente de l’Accord”.


Des Assises de Bamako proposent l’élaboration d’une nouvelle Constitution


Dans ce contexte, les membres de la Médiation internationale ont relevé les conclusions des Assises nationales de la refondation relatives à: “la mise en place d’un Sénat; l’opérationnalisation des transferts de compétences et de ressources financières et humaines de l’Etat vers les collectivités territoriales;l’élaboration d’une nouvelle constitution; et l’accélération du DDR (désarmement, démobilisation et  réintégration”. Ils ont souligné que ces conclusions, qui convergent avec l’Accord de paix, “ouvrent des perspectives encourageantes quant à l’avancement du processus de paix”.


Les membres de la Médiation internationale ont félicité le gouvernement pour son offre concrète et précise sur le DDR global, telle qu’annoncée par le Ministre en charge de la Réconciliation nationale, le Colonel-major Ismael Wagué, lors de la 45ème session du Comité de suivi de l’Accord (CSA).


“À cet égard, ils ont exhorté les parties signataires à hâter les préparatifs pour la tenue de la réunion de niveau décisionnel devant discuter de l’ensemble des détails de l’offre gouvernementale et finaliser les modalités du DDR global. Ils ont souligné la nécessité pour les parties de s’investir dans ce processus sans conditions préalables et dans un esprit constructif”, est-il précisé dans le communiqué.


Réintégrer les anciens combattants dans les forces armées


Dans l’intervalle, les membres de la Médiation internationale ont souligné l’impératif du parachèvement, “sans autre délai”, du DDR-accéléré, en ligne avec les prises de position répétées du Conseil de sécurité des Nations unies sur cette question.


Pour rappel, la Minusma (Mission multidimensionnelle intégrée des nations unies pour la stabilisation du Mali) est mandatée par le Conseil de Sécurité de l’ONU d’Aider les autorités maliennes “à arrêter et exécuter des programmes de Démobilisation, de Désarmement et de Réinsertion (DDR) des ex combattants et de démantèlement des milices et des groupes d’autodéfense, conformément aux objectifs de réconciliation et compte tenu des besoins propres aux enfants démobilisés”.


Par ailleurs, les membres de la Médiation internationale, qui ont appelé à la tenue, à intervalles réguliers, des réunions du CSA, ont, selon la même source, pris note avec satisfaction de la confirmation de la tenue à Bamako, les 18 et 19 janvier 2022, à l’initiative du gouvernement malien et de l’Observateur indépendant, d’un séminaire sur “l’appropriation, par les parties maliennes, des rapports et recommandations de l’Observateur indépendant”.

 
Le Centre Carter suit l’application de l’Accord de paix


“Ils attendent avec intérêt les résultats de ce séminaire”, est-il noté. Le rôle d’Observateur Indépendant de l’Accord de Paix de 2015 au Mali est tenu par le Center Carter, une ONG américaine fondée en 1982 par l’ex-président des États-Unis Jimmy Carter et par l’ex-première dame Rosalynn Carter, en partenariat avec l’Université Emory (Atlanta, États Unis). 


Le Centre Carter fut, pour rappel, désigné comme “Observateur indépendant” fin 2017, reconnu par le Conseil de sécurité. “Le rôle de l’Observateur indépendant consiste à identifier de manière impartiale les blocages dans le processus de mise en œuvre, identifier les responsabilités, et présenter ses recommandations pour les surmonter”.

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