Sami Agli, président de la CAPC:
Sami Agli, président de la CAPC: "Aucun membre n'a le droit de faire de la politique au sein de l'organisation"
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Sami Agli, président de la Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC), a confirmé la nouvelle orientation de l’ex-Forum des chefs d’entreprise (FCE). “On est et on sera apolitique. Aucun membre n’a le droit de faire de la politique au sein de l’organisation. Quand on dit que l’intérêt collectif prime sur l’intérêt personnel, c’est un ADN, un axe principal de notre action. Nous faisons pour le collectif et pour le pays”, a-t-il déclaré, ce mercredi 23 septembre, lors d’une conférence de presse, au siège de la CAPC, à Alger.

Il a rappelé que l’ex-FCE a changé d’appellation et est devenue une confédération syndicale après une Assemblée générale organisée en juillet 2020.

Présidé par Ali Haddad, patron du groupe de l’ETRHB, actuellement en prison, l’ex-FCE s’est distingué par un soutien ouvert aux mandats présidentiels d’Abdelaziz Bouteflika, en 2009 et 2014. Si la CAPC assume son passé, l’organisation patronale, selon Sami Agli, va se concentrer sur les questions économiques et sur l’action citoyenne.

« L’organisation est forte par ses membres et par sa stratégie, alignée sur le devenir de notre modèle économique. On se considère comme des partenaires fiables des pouvoirs publics. On dira notre avis quand c’est bon ou pas bon d’une manière transparente pour l’intérêt du pays. On est une force de proposition », a-t-il dit.

Il a annoncé que la CAPC va se redéployer en région à partir d’octobre prochain avec la réouverture des bureaux, fermés depuis sept mois à cause de la pandémie de coronavirus, et remobiliser les membres.

“Nos membres sont les premiers à être touchés par la crise. Avec leurs soucis, ils s’impliquent moins. On est en contact avec les patronats des pays voisins, pareille, pas d’activités à cause de Covid19. Nos membres ont prouvé leur citoyenneté. Ils se sont mobilisés pour apporter leur aide (pour les mesures anti-Covid 19)”, a souligné Sami Agli.

“On a quelque part essayé de diaboliser le privé algérien”

Il a parlé de centaines d’opérations menées à travers les wilayas en citant l’exemple de la distribution gratuite de 5 millions de masques, de la désinfection d’espaces publics (zones industrielles et hôpitaux) et de l’accueil sans payement des ressortissants algériens rapatriés de l’étranger dans les hôtels privés pour le confinement sanitaire.

“On a quelque part essayé de diaboliser le privé algérien en raison du passé complexe de l’organisation. Mais, tout cela relève du passé. Les membres sains sont là, ont prouvé leur engagement en faveur du pays et des citoyens. On a préféré être sur le terrain avec des actions concrètes”, a-t-il noté.

Samy Agli a évoqué “un plan d’action” adapté par la CAPC pour accompagner le pays à sortir d’une crise liée à la pandémie de la Covid-19 et de l’effondrement des cours pétroliers. “Les défis sont énormes en tant que citoyens, en tant qu’acteurs économiques et en tant que patronat. Des défis qui nous imposent d’être utiles pour le pays. Nous travaillons avec des institutions internationales, nous sommes présents dans les wilayas, nous partageons le quotidien de plusieurs entreprises”, a-t-il souligné.

“Le plan de relance économique, ultime chance …

La CAPC appuie le plan de relance économique proposé par le président Abdelmadjid Tebboune en août 2020. “On doit le soutenir sans faire de politique. On considère que ce plan est l’ultime chance pour le relèvement réel de notre économie. Si ce plan ne réussit pas, les experts prédisent une situation complexe pour l’économie algérienne qui risque de durer longtemps”, a averti Sami Agli.

Il se dit optimiste parce que l’économie est devenue une question centrale et que le pays regorge d’un grand potentiel. Il a cité l’exemple de l’agriculture, un secteur où beaucoup de choses restent à faire. “Il n’y pas que la production, il faut stocker, transporter, transformer, exporter. Tout cela pour dire que l’agriculture peut devenir un des leviers importants de croissance”, a-t-il relevé. Il a évoqué aussi l’économie de la connaissance, le tourisme et l’industrie comme “autres leviers importants”.

“Le nouveau modèle économique, une nécessité

“Nous avons fait des propositions concrètes inspirées du vécu réel de l’opérateur économique. Nous avons expliqué notre vision sur la manière de faire réussir le nouveau modèle économique. Ce modèle n’est plus un choix, mais une nécessité. Les chiffres sont là. On connait tous l’état de nos réserves de change, de notre PIB, de nos revenus et notre déficit. Allons-nous rester sur l’ancien modèle économique basé sur la rente? “, s’est interrogé le président de la CAPC. 

La réalité du pays impose, selon lui, d’autres réflexes et stratégies. “Nous saluons les grandes décisions annoncées. Le cap est donné sur le nouveau modèle. On sent une réelle volonté, une conscience et une ouverture du dialogue chez les responsables du pays. La concrétisation des décisions annoncées est subordonnée par le temps qui peut devenir un ennemi. Une fois sortie de la crise sanitaire, l’application sur le terrain des décisions doit se faire rapidement sans précipitation. Aujourd’hui, ce qui est demandé est la stabilité juridique », a-t-il soutenu.

Il a rappelé que l’organisation patronale n’a pas cessé de réclamer la lutte contre la bureaucratie et la réforme du système bancaire. “Vous ne pouvez pas aller vers une économie bâtie sur la compétitivité et les normes internationales sans un système bancaire souple et ouvert. Aujourd’hui, on parle de start’up. Un cadre doit être crée à cela” , a-t-il conseillé.

Enfin, Sami Agli a annoncé que des membres de la CAPC vont lancer bientôt un Fonds d’investissement pour soutenir l’économie du savoir.

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