Sadek Hadjeres, un combattant au long cours s’en est allé

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Hommage à Sadek Hadjeres
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Sadek Hadjeres, ancien militant du PPA, puis du PCA, dirigeant du PAGS (Parti de l’avant-garde socialiste) après l’indépendance est décédé jeudi 3 novembre, à Paris, à l’âge de 94 ans.

L’homme a fait la traversée du siècle en passant aussi par les scouts musulmans et dans l’action estudiantine. Il a été militant puis président de l’Association des Étudiants Musulmans de l’Afrique du Nord, il en devient le président en 1950. Sadek Hadjeres est l’un des rédacteurs en 1949 du document “l’Algérie, vivra” signée Idir El Watan qui déclenche déclenche ce qu’on a appelé la “crise berbériste”.

Sadek Hadjeres n’a jamais cessé de dire qu’il n’y a jamais eu de “crise berbériste” mais que la direction du PPA l’a provoquée de “manière fallacieuse”. Dans un entretien accordé à Saïd Djaafer, il soulignait que la brochure évoquait l’existence d’une nation multiculturelle mais “pour une république une et indivisible”. “on peut prendre la brochure de 1949 et la lire, ligne après ligne, pour voir que ce n’était pas du tout des revendications sécessionnistes, territoriales ou institutionnelles. Il n’y avait même pas de revendication culturelle explicite, il y avait une analyse disant que la nation était multiculturelle et qu’il y avait un grand trésor dans cette diversité.  On parlait d’union et d’unité d’action dans la diversité.”

Cette crise dont les relents ont longtemps empoisonné les débats en Algérie va le pousser à quitter le PPA pour rejoindre le PCA(parti communiste algérien) en 1951.

Condamné par contumace aux travaux forcés, Sadek Hadjeres a été l’un des dirigeants des “Combattants de la libération, émanation armée du PCA. Il sera avec Bachir Hadj Ali, le négociateur en 1956 de l’intégration des éléments communistes à titre individuel au sein du FLN. Sadek Hadjeres deviendra en quelque sorte l’adresse du PCA durant toute la guerre.

A l’indépendance, commence un autre long combat dans la clandestinité. Cette séquence prend fin au début des années 90, dans une Algérie en crise, et dans l’amertume. Sadek Hadjeres reprochant aux “liquidateurs” du PAGS d’avoir renoncé au combat social pour s’aligner derrière le régime. Loin de l’Algérie, Sadek Hadjeres a continué à témoigner et apporter sa contribution aux débats et aux luttes à travers son site Social-Algérie

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