La Russie coupe le gaz, l’Europe craint l’hiver prochain

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La Russie coupe le gaz, l'Europe craint l'hiver prochain
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La Russie a décidé de couper les livraisons en gaz naturel pour les Pays-Bas et le Danemark. Les pays européens, en guerre diplomatique et politique contre Moscou en raison du conflit en Ukraine, craignent l’hiver prochain.
Le géant russe Gazprom a décidé, lundi 30 mai, de couper le robinet pour le Pays-Bas après le refus de l’importateur gazier néerlandais GasTerra de payer ses factures en roubles, comme exigé par Moscou, justifiant sa décision par la crainte de ne pas respecter “les sanctions européennes” contre la Russie.


Le président russe Vladimir Poutine a décidé qu’à partir d’avril 2022, le paiement des factures du gaz naturel vendu en extérieur aux pays qualifiés  “d’inamicaux”, soient fait en monnaie russe au lieu du dollars ou de l’euro, en réponse aux nombreuses sanctions occidentales contre la Russie, après le début de la guerre en Ukraine, en février 2022.
Pour les mêmes raisons, Moscou a décidé, ce mardi 31 mai, d’arrêter les livraisons de gaz naturel pour le Danemark. Copenhague est lié par un contrat gazier à Moscou devant expirer en 2030. 


Cinq pays européens privés du gaz russe

En tout, cinq pays européens sont privés du gaz russe. Outre les Pays-bas et le Danemark, il s’agit de la Finlande, de la Bulgarie et de la Pologne.
“La situation énergétique de nos voisins est tendue. Les stocks de gaz ne sont même pas à moitié remplis, les fournisseurs alternatifs sont très sollicités, et les prix s’envolent”, alerte la RTBF (Radio et télévision belge), sur son site, à propos des Pays-Bas.
Selon la même source, Gazprom devait encore livrer deux milliards de mètres cubes de gaz à l’entreprise néerlandaise GasTerra d’ici octobre 2022. Cela représente 5% de la consommation annuelle des Pays-Bas. L’importateur, qui appartient pour moitié à l’Etat et pour moitié à Shell et Esso, affirme “avoir anticipé la coupure en se fournissant ailleurs”, a précisé la RTBF.


“Le prix du gaz va augmenter”

Rob Jetten, ministre néerlandais du Climat et de l’Energie, a tenté de minimiser les retombées de la décision russe.  “Cette décision n’a aucune conséquence sur l’approvisionnement physique en gaz des ménages néerlandais”, a-t-il dit sans rassurer sur les livraisons pour les entreprises. “Cette décision constitue un nouveau défi, mais ce n’est pas impossible”, a-t-il ajouté.  “Bientôt ce sera l’hiver, et nous devions profiter de l’été pour nous réapprovisionner. Le prix du gaz va donc augmenter. Beaucoup de gens avec un salaire normal ne peuvent déjà plus payer leur facture”, a prévenu, Joris Thijssen, membre du parti socialiste néerlandais PvdA, dans le journal  De Stentor.

Et d’ajouter : “il y a beaucoup moins de gaz sur le marché maintenant. Nous devons soudainement faire face à une nouvelle situation sans avoir pu nous exercer à un stress test”. “La situation changera à l’automne, lorsque nous recommencerons à chauffer. Toute l’Europe cherche une alternative au gaz russe. Et il y a déjà une énorme demande de gaz dans le monde, donc le prix va augmenter”, a souligné l’expert néerlandais en énergie René Peters, cité par la RTBF.
Des craintes sont exprimées également en Finlande, pays où l’hiver est rigoureux. La Finlande dépend à près de 90 % des importations du gaz russe. Idem pour la Pologne qui achète 55 % de ses besoins en gaz naturel de la Russie voisine. 

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1 commentaire

  1. Qu’on le veuille ou pas , un nouveau monde naît sous nos yeux. L’opération militaire russe en Ukraine a inauguré une nouvelle ère, Une nouvelle période commence aujourd’hui, à la fois d’un point de vue idéologique et socioéconomique . Vladimir Poutine a assumé, sans exagération aucune, une responsabilité historique en prenant la décision de ne pas laisser la question ukrainienne aux générations futures. En effet, la nécessité de régler le problème de l’Ukraine ne pouvait que demeurer la priorité de la Russie et ce pour deux raisons essentielles. Et la question de la sécurité nationale de la Russie, c’est-à-dire laisser l’Ukraine devenir une anti-Russie, n’est pas la raison la plus importante. Aujourd’hui, l’Occident essaie de punir la Russie d’être revenue, d’avoir empêché les Occidentaux de s’enrichir à ses dépens, d’avoir arrêté l’expansion occidentale vers l’est. Mais ce n’est plus le cas depuis déjà bien longtemps. Le monde a changé, et les Européens, aussi bien que les AngloSaxons qui gouvernent l’Occident le comprennent. Toute pression occidentale sur la Russie sera vaine. Les dégâts dus à l’escalade de la confrontation seront bilatéraux, mais la Russie y est moralement et géopolitiquement préparée, quand une aggravation de l’opposition entraînera pour l’Occident des coûts importants, dont les principaux ne seront pas forcément économiques.

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