Le groupe gazier espagnol Natrugy prépare un matelas de 1,5 milliards de dollars pour payer le surcoût du gaz dû à la Sonatrach, rapporte ce 30 août le journal économique espagnol La Información.
La décision de l’Algérie de réviser les prix du gaz pour les livraisons à l’Espagne et les interminables négociations sur le nouveau prix inquiètent les entreprises énergétiques ibériques. Ces dernières craignent de devoir payer une facture salée pour s’acquitter de la différence des prix accumulée depuis le 1er janvier jusqu’à l’accord sur le nouveau tarif.
Selon la même source, on apprend “qu’une fois la garantie d’approvisionnement conclue en octobre 2021, les négociations ont été ouvertes entre Naturgy et Sonatrach pour fixer une nouvelle fourchette de prix”. Des sources gouvernementales, ont confié à La Información que le retard dans le démarrage des dites négociations a mis à mal la compagnie gazière espagnole, prise de court par le déclenchement de la guerre en Ukraine et l’aggravation conséquente de la crise énergétique.
La mission délicate de Naturgy
Au chaos énergétique européen, s’ajoute la rupture du traité d’amitié algéro-espagnol, conséquence du revirement de Pedro Sanchez sur le dossier sahraoui. Ce qui rend un accord favorable aux Espagnols beaucoup plus compliqué. La réévaluation des prix du gaz pourrait coûter plusieurs millions de dollars pour les entreprises énergétiques qui finiraient par répercuter ce coût sur les factures de leurs clients, aggravant, ainsi, la crise inflationniste de l’économie espagnole.
L’importance de l’enjeu oblige le président de Naturgy, Francisco Reynés Massanet, à mener personnellement ces négociations et veiller à ce que les Espagnols n’obtiennent pas des conditions moins compétitives que celles obtenues par d’autres géants européens, comme Eni et Engi.
