L’Algérie relance le dossier de l’indemnisation des essais nucléaires français dans le Sahara

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(FILES) In this file photo taken on February 25, 2010 a man walks past a fence at the entrance of the former French nuclear bomb test site of Tena Fila mountain at Ain Ekra in Tamanrasset, 2000 kilometres south of Algiers. - Between 1960 and 1966, France carried out 17 nuclear tests on the sites of Reggane, then of Ain Ekra, in the Algerian Sahara. (Photo by Fayez Nureldine / AFP)
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La question de la mémoire a été évoquée lors de la réunion de la 5ème session du Comité intergouvernemental algéro-français de haut niveau (CIHN), dimanche 9 octobre, au Centre international des conférences (CIC) Abdellatif Rahal, à Club des Pins, à l’ouest d’Alger.

Le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane a déclaré lors de cette session, coprésidée avec son homologue française Elisabeth Borne, que la qualité du dialogue politique entre les deux pays, instauré depuis la visite, fin août 2022, du président Emmanuel Macron en Algérie, permet d’aborder la question de la mémoire commune “dans un climat de sérénité, de clarté et de respect mutuel”.


Il a évoqué la décision des deux pays d’installer  une commission commune, constituée d’historiens algériens et français, pour étudier toutes les questions relatives à la période coloniale française en Algérie.


“Nous souhaitons que la démarche d’apaisement de la mémoire commune puisse aller de l’avant grâce à la commission d’historiens et à notre adhésion effective au règlement des autres questions non moins importantes comme la récupération des archives, l’indemnisation des victimes des essais nucléaires et l’assainissement des sites des essais nucléaires dans le Sahara algérien”, a précisé le Premier ministre.


Ouvrir le dossier des disparus de la guerre

Il a estimé qu’il faut continuer le travail “en fonction du calendrier des rendez-vous bilatéraux” et de renforcer le dialogue dans le cadre du groupe de travail sur les essais nucléaires en Algérie. Il s’agit également de relancer les autres groupes de travail autour des questions de la mémoire dont celle relative à la restitution de l’ensemble des archives prises par la France durant les 132 ans de colonisation.


Il est important, selon lui, d’ouvrir le dossier des disparus algériens durant la guerre de libération nationale (1954-1962). Le nombre de ces disparus, souvent des civils kidnappés par les soldats français, serait de plus de 2500. Aucun travail de mémoire n’a été fait sur cet épisode historique, encore peu connu.


“Aujourd’hui, notre démarche consiste à regarder les faits historiques en face, avec humilité et lucidité. Cet engagement est au cœur de la relation bilatérale, comme l’atteste la décision conjointe des Présidents Macron et Tebboune de mettre en place une commission d’historiens afin de trouver, ensemble, des points d’accord à partir desquels les mémoires pourront se construire de façon apaisée.

Ce travail, destiné à regarder les réalités de notre histoire commune, a vocation à constituer un espace de reconnaissance mutuelle. C’est la condition même du développement de nos futures relations”, a déclaré, de son côté, Elisabeth Borne, lors d’un entretien accordé à TSA et à El Khabar.
La commission d’historien n’a toujours pas été installée, plus de 40 jours après la visite de Macron à Alger.


Macron avait parlé d’une commission mixte d’historiens et de l’ouverture des archives.  “Il faut regarder l’ensemble de cette période historique, qui est déterminante pour nous, du début de la colonisation à la guerre de libération. Ceci doit être fait  sans tabous, avec une volonté de travail libre, historique, d’accès complet à nos archives”, a-t-il soutenu. 

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