6 milliards $ d’investissements dans l’exploitation du phosphate dans l’est

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Relance du méga-projet d'exploitation du phosphate dans l'est algérien - Photo pour illustration - Dr
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Un nouveau schéma de développement, d’un montant global de six (6) milliards de dollars, réparti en trois phases, a été établi pour le méga-projet d’exploitation du phosphate dans l’Est algérien, a annoncé mardi à Alger le ministre de l’Energie, Abdelmadjid Attar.  

Ce schéma en trois phases de cinq ans chacune concernera trois wilayas : Tébessa, Souk-Ahras et Annaba. La première phase nécessite un investissement de 3 milliards de dollars, selon lui. “La restructuration du projet permettra d’entrer en production dès le terme de la première phase. Les recettes de cette production pourraient financer les deux autres phases, d’un coût de 1,5 milliards de dollars chacune”.

Le projet consiste en la réalisation d’un complexe dédié à l’extraction et au traitement du minerai au niveau de Bled Elhadba (Wilaya de Tébessa), d’unités de transformation à Oued Kebrit (wilaya de Souk Ahras) pour la production d’acide sulfurique et d’acide phosphorique, d’autres unités à Hadjar Essoud (wilaya de Skikda) pour la production d’ammoniac, d’acide nitrique, de nitrate d’ammonium notamment ainsi que l’extension du port d’Annaba dans le cadre de l’exportation de produits finis.

“A partir de la mine de phosphate, il y aura la production puis la transformation du minerai ainsi que son exportation et la production d’engrais au profit du secteur agricole”, prévoit M. Attar, assurant que “plusieurs milliers de postes d’emplois directs” seront créés au niveau des wilayas concernées. C’est un des projets qui permettent « à l’Algérie de sortir de la dépendance aux hydrocarbures” a-t-il indiqué.

 Le ministre des Mines, Mohamed Arkab, a souligné qu’il s’agit d’un “un réel projet intégré”. “C’est-à-dire qu’il couvre l’exploitation de la mine à Bled Elhadba jusqu’à l’export au niveau du port d’Annaba en passant par la production d’acide sulfurique et d’acide phosphorique”, a-t-il indiqué. L’Algérie dispose de réserves importantes de phosphates, plus de 2,2 milliards de tonnes.

Pour rappel, un accord de partenariat a été signé en novembre 2018 entre les groupes Sonatrach et Asmidal-Manal, et les groupes chinois dirigés par la Société Citic pour la réalisation d’un projet intégré d’exploitation et de transformation du phosphate et du gaz naturel des gisements de la région de Bled El-Hadba.

Le projet basé sur la règle du 51% pour la partie algérienne concerne le gisement de Bled El-Hadba à Tébessa, sur 2 045 hectares, la plateforme de Oued Kebrit à Souk Ahras s’étendant sur 1 484 ha, celle de Hadjar Essoud à Skikda, sur 149 ha et le port d’Annaba sur 42 ha, selon la fiche technique ce projet.

Selon les chiffres communiqués en 2018, ce projet devait créer 3 000 postes de travail directs et les chantiers de réalisation assureront 14 000 postes d’emplois. Il était prévu qu’il génère des revenus en devises à hauteur de 1,9 milliard de dollars/an.

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