Une grande parade à Tamanrasset pour célébrer le nouvel an amazigh, une première

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Une grande parade à Tamanrasset pour célébrer le nouvel an amazigh, une première
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Le Yennayer 2972, nouvel an amazigh, sera célébré pour la première fois  à Tamanrasset, à l’initiative du Haut commissariat à l’amazighité (HCA).


Les célébrations auront lieu du 9 au 12 janvier 2022 sous le slogan “Identité et rencontre” (Tumast D Tamuqast). “La troupe harmonie et rtyhme de la Garde républicaine sera partie prenante de ces célébrations, autant que les associations culturelles et les troupes folkloriques de Tamanrasset et l’ensemble des cuivres de la Protection civile.

Nouvel an amazigh, la dimension historique

Une grande parade sera organisée au centre ville de Tamanrasset, le dimanche 9 janvier à partir de 16h, et sera diffusée en direct par la télévision algérienne”, a annoncé, ce dimanche 2 janvier, Si El Hachemi Assad, secrétaire général du HCA, lors d’une conférence de presse au siège de l’ENTV, à Alger.

Si El Hachemi Assad, secrétaire général du HCA, lors d’une conférence de presse au siège de l’ENTV, à Alger.


La dimension historique de Yennayer et le calendrier agraire feront l’objet d’une rencontre académique, organisée à la Maison de la Culture Dassine Oult Ihma,  animée par Mohamed Harrech El Hadi, professeur en histoire ancienne à l’université Abou Kacem Saadallah (Alger 2) et par Hassina Halak, doctorante en histoire ancienne à l’université Abdelhamid Mehri (Constantine2).


Un atelier sur l’utilisation de tamazight dans le cadre de recherches sur la technologie et la numérisation sera organisé au profit de 34 enseignants de tamazight de Tamanrasset, d’In-Salah et d’In-Guezzam. Il sera animé par Ali Zaïdi, doctorant en informatique et chercheur au Centre de recherche sur la langue et la culture amazighes, ainsi que par Toufik Djeroud, concepteur de logiciel. Au programme également : un autre atelier consacré à la photographie.


Débat sur “l’habitat traditionnel en Algérie”

Un colloque scientifique sera organisé, en collaboration avec l’université de Tamanrasset Amenokal Hadj Moussa Akhamoukh, sur la thématique de “l’habitat traditionnel en Algérie des anciens temps jusqu’à présent : un élément de référence pour le développement durable”.


Des expositions sont prévues sur l’artisanat, les habits traditionnels et les bijoux à la Maison de la culture. Dans le même espace, auront lieu des séances de vente-dédicace d’ouvrages parus en tamazight et édités par le HCA.


“En 2021, nous avons publié 27 nouveaux titres avec la collaboration de certaines maisons d’édition en adoptant la formule de la co-édition. Nous ferons de notre mieux pour que les auteurs et les éditeurs soient présents à Tamanrasset. Durant les célébrations de Yennayer, les façades des établissements publics de cette ville vont changer pour porter, pour la première fois, des frontons dans les deux langues nationales, l’arabe et le tamazight”, a annoncé Si El Hachemi Assad.


Il a précisé que la première promotion de diplômés en tamazight sortira cette année de l’université Akhamouk de Tamanrasset, “le fruit d’une collaboration entre le ministère de l’Enseignement supérieur et le HCA”. Selon lui, une cellule de traduction d’ouvrage vers le tamazight sera installée dans la capitale de l’Ahaggar.


“Aimer la terre et  respecter l’environnement”

“Célébrer Yennayer à Tamanrasset est une manière de rappeler que cette fête nous rassemble dans le cadre de l’unité nationale et du génie culturel algérien.  Il s’agit d’ancrer l’esprit de l’identité nationale, de renforcer la cohésion au sein du peuple algérien, de consolider l’esprit de solidarité et d’inciter le citoyen à aimer la terre et à respecter l’environnement. En ce sens, un cour sera dispensé dans toutes les écoles de Tamanrasset, généralisé après à toutes les écoles du pays en coordination avec le secteur de l’éducation nationale “, a expliqué le SG du HCA.


Et d’ajouter : “Durant ces festivités, nous organisons une cérémonie pour l’attribution du prix du Président de la République pour la littérature et la langue amazighes qui est à sa deuxième édition. Le prix est doté d’une somme allant d’un million de dinars à 250.000 dinars. L’institution de ce prix fait partie des efforts de l’Etat pour promouvoir le tamazight avec tous ses variants “.

Des axes ont été retenus pour les travaux proposés sur une plateforme numérique (inscription) pour décrocher ce prix annuel. Il s’agit de : “linguistique, littérature exprimée en tamazight ou traduite vers cette langue, la recherche sur le patrimoine culturel amazigh immatériel et les recherches scientifiques, technologiques et numérisation”. En tout, douze prix sont retenus. 


Congrès sur le site préhistorique de Aïn Boucherit en novembre prochain

Le jury attribuant ce prix est présidé par l’enseignant et chercheur en anthropologie sociale Youcef Necib, secondé des universitaires spécialisés en culture et langues amazighe : Abdellah Nouh (variant mozabite), Nadia Berdous, Abdenacer Guedjiba (variant chaoui), Brahim Hamak (variant kabyle), Mustapha Tidjat (représentant du ministère de l’Enseignement supérieur), Leila Ben Aïcha ( ministère de la Culture et des Arts), Samir Saibi (ministère des Finances), Moussa Abbas (ministère de l’Education nationale), Salah Bayou (université de Batna) et Mansouri Hocine (variant targui).


Si El Hachemi a annoncé également que le HCA prépare un congrès scientifique, pour novembre 2022, sur Aïn Boucherit, “prouvant que l’Algérie est le deuxième berceau de l’humanité”. Aïn Boucherit est un site préhistorique situé dans la région de Sétif, considéré comme le plus ancien site paléolithique connu d’Afrique du Nord. Des outils lithiques oldowayens et des fossiles de Mammuthus africanavus ( vieux d’environ 2,2 millions d’années) y ont été découverts en 2018.

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