L’ancien patron de la gendarmerie nationale, Ghali Belkecir, a été dégradé au rang de joundi (soldat), rapporte ce 2 octbre le quotidien national francophone El Watan.
Quelques semaines avant son procès par contumace devant le tribunal militaire de Blida, le général Ghali Belkecir, apprend-on de même source, a fait l’objet d’une mesure de cassation du grade de général, et sa remise au rang de joundi, c’est-à-dire soldat.
Cette mesure a été prise par le conseil de discipline militaire constitue une lourde sanction statutaire prévue par l’article 69 de l’ordonnance 06-02, portant statut général des personnels militaires. Ladite ordonnance stipule que “(…)le militaire s’expose, selon la nature et la gravité de la faute commise, à une sanction disciplinaire, professionnelle et/ou statutaire.»
L’article 72 du même texte, prévoit quant à lui, les sanctions statutaires consistant en la radiation du tableau d’avancement pour une durée déterminée, la rétrogradation dans le grade, la cassation de grade et la remise au rang de joundi et la radiation des rangs de l’Armée nationale populaire par mesure disciplinaire.
Les sanctions, selon la même mesure, sont prononcées en cas de “manquement aux obligations statutaires, inconduite habituelle, faute grave dans le service ou contre la discipline, faute contre l’honneur, condamnation criminelle ou pour une peine d’emprisonnement, ferme ou assortie de sursis, pour délit(s) jugé(s) incompatible(s) avec les exigences de l’état de militaire”.
Deuxième condamnation pour Ghali Belkecir
Ce n’est pas la première fois qu’un haut gradé fait objet de telles meures disciplinaires. L’ex-Directeur général de la Sécurité intérieure, (DGSI), le général Wassini Bouazza, condamné fin mars dernier à 16 ans de prison ferme, a été dégradé au rang de djoundi après avoir été entendu par le conseil de discipline militaire
Le 12 août 2020, rappelle, El Watan, le tribunal militaire avait déjà inculpé pour haute trahison l’ancien chef de la gendarmerie nationale qui avait quitté le pays directement après son limogeage de son poste début juillet 2019, avec son passeport diplomatique et une autorisation exceptionnelle du défunt chef d’état-major de l’ANP.
Belkecir, apprend-on encore, a été jugé ce 21 septembre dernier au tribunal militaire de Blida, en tant que simple joundi a été condamné par contumace à une peine de 20 ans de réclusion criminelle, assortie d’un mandat d’arrêt international, le deuxième après celui lié à son affaire de «haute trahison».
Le procureur a requis une peine maximale de 20 ans de réclusion, mais le tribunal l’a condamné à 10 ans de prison et infligé à ses quatre subordonnés une peine de 4 ans.
Jugé par contumace, Ghali Belkecir a écopé de 20 ans de réclusion et un mandat d’arrêt international.
Inutile de commenter toutes ces péripéties judiciaires d’un homme qui avait fait son beurre ainsi que son épouse , il est , d’après certaines informations , dans les Îles du Vanuatu , dont il a acheté la nationalité. Le prix du passeport du Vanuatu s’élève à 130.000 euros. Ce passeport permet de voyager sans visa à l’Union Européenne (UE) et au Royaume-Uni. Un journal britannique a expliqué que l’octroi de la citoyenneté pour attirer des investissements n’est pas illégal, mais les autorités du Vanuatu semblent peu regardantes sur le passé de certaines personnalités qui en ont bénéficié..
Que dire alors de cette condamnation ou de cette rétrogradation dans le grade ?