La France “n’est pas en compétition avec l’Italie sur le gaz algérien”, affirme Macron

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La France “n’est pas en compétition avec l’Italie sur le gaz algérien”, a affirmé le président français Emmanuel Macron pour tenter d’écarter la question du gaz qui reste centrale pour l’Europe à l’approche de l’hiver et les restrictions drastiques des livraisons du gaz russe depuis le début de la guerre en Ukraine.

Macron, s’est félicité donc, qu’Alger aide “à la diversification” des approvisionnements en gaz de l’Europe, en augmentant ses exportations vers l’Italie. “Nous ne sommes pas en compétition avec l’Italie” sur le gaz algérien, a assuré M. Macron dans des déclarations à la presse au deuxième jour de sa visite à Alger, en soulignant le “faible poids du gaz dans le mix énergétique” de la France. Au contraire, a-t-il dit, “je remercie l’Algérie” d’avoir augmenté les volumes injectés dans le gazoduc qui approvisionne l’Italie. “C’est bon pour l’Italie, c’est bon pour l’Europe et ça améliore la diversification de l’Europe”, auparavant trop dépendante du gaz russe.

M. Macron a démenti que la France quémande du gaz à l’Algérie. “La France dépend peu du gaz dans son mix énergétique, à peu près 20%, et dans cet ensemble, l’Algérie représente 8 à 9%, on n’est pas dans une dynamique où le gaz algérien pourrait changer la donne”, a-t-il soutenu alors que la presse française insistait sur cette question du gaz notamment après l’annonce de l’Allemagne, principal pays importateur du gaz russe, des mesures pour rationaliser l’utilisation de l’énergie notamment dans le secteur public .

Dans ce sillage, il s’est voulu rassurant envers ses concitoyens soulignant que la France avait déjà “sécurisé ses volumes” pour l’hiver, et “les stocks sont à 90%”. “Par contre, c’est une très bonne chose qu’il y ait une collaboration accrue et plus de gaz vers l’Italie”, a-t-il insisté, insistant sur la nécessité d’une “solidarité européenne”.

A long terme, il a exprimé son souhait de voir se consolider le partenariat entre TotalEnergies et Sonatrach.

Lors d’un sommet algéro-italien à la mi-juillet, un gros contrat pétro-gazier de “partage de production” entre les géants italien Eni, américain Occidental et le français Total, portant sur 4 milliards de dollars, avait été annoncé.

L’Algérie avait annoncé alors, une nouvelle augmentation d’ici la fin de l’année de ses livraisons de gaz à l’Italie via le gazoduc Transmed, dont elle est devenue le premier fournisseur devant la Russie, après l’invasion de l’Ukraine.

Depuis début 2022, l’Algérie a fourni à l’Italie 13,9 milliards de m3, dépassant de 113% les volumes programmés auparavant.

L’Algérie, faut-il le rappeler, est le premier exportateur africain de gaz et fournit environ 11% du gaz consommé en Europe.

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