Fermeture du bureau de la chaîne Al Jazeera à Tunis

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Fermeture du bureau de la chaîne Al Jazeera à Tunis
Fermeture du bureau de la chaîne Al Jazeera à Tunis
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Des policiers en civil ont procédé à la fermeture du bureau de la chaîne d’information en continu Al Jazeera à Tunis.


La chaîne qatarie Al Jazeera a annoncé à l’antenne, ce lundi 26 juillet, que des agents de police, en tenue civile, ont fermé son bureau, évacué le personnel et emporté les clefs après avoir déconnecté tous les appareils et coupé le courant électrique.


“Ils ont dit qu’ils appliquent des instructions du ministère de l’Intérieur, sans explication. Nous sommes tous en dehors du bureau et nous n’avons pas le droit d’y retourner. Le bureau est encerclé par les policiers. Nous n’avons même pas pu reprendre nos affaires personnelles. Tous les équipements sont sous leur contrôle”, a déclaré Lotfi Hadji, directeur du bureau, contacté par téléphone par la chaîne à partir de Doha.


“La décision de fermeture nous a surpris. C’est une décision illégale. En Tunisie, il y a des lois qui organisent le métier de la presse et des institutions qui s’en occupent. La décision revient à ces institutions, pas au service de sécurité. Nous n’avons pas reçu de notification de la Haute instance de l’audiovisuel, ni de la part d’autres parties ou de la justice. Il n’y a pas de plainte contre nous justifiant la décision”, a-t-il ajouté.


“Un modèle de liberté”


Selon lui, ces décisions “abusives” pourraient toucher d’autres médias.


“Il est inacceptable de revenir à ce genre de décision dans un pays qui a vécu des années de liberté de presse, devenant un modèle dans la région arabe”, a souligné Lotfi Hadji, un journaliste qui s’est opposé pendant des années au régime de Zine Al Abidine Ben Ali, chassé du pouvoir par la rue en janvier 2011.  


Le bureau d’Al Jazeera entend déposer plainte contre la mesure de fermeture.


La Chaîne a ouvert son antenne à des voix favorables et hostiles aux décisions prises, dimanche soir, par le président tunisien Kais Saied de geler les travaux du Parlement, de lever l’immunité parlementaire sur les députés, de s’octroyer le pouvoir exécutif et de limoger le Premier ministre Hicham Mechichi.

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