La défense de Benaoum répond au parquet de Relizane et maintient qu’il est en danger

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La défense de Benaoum répond au parquet de Relizane et maintient qu’il est en danger
La défense de Benaoum répond au parquet de Relizane et maintient qu’il est en danger
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Le collectif des avocats du militant Abdallah Benaoum a réagi lundi au communiqué publié, hier, par le procureur de la Cour de Relizane au sujet de la prise en charge médicale du détenu. Dans un communiqué publié sur la page facebook de l’avocat Abdelghani Badi, le collectif liste toutes les démarches entreprises pour essayer de “sauver” leur client qui est, selon eux, en danger.

Selon les avocats,la détérioration de l’état de santé du prisonnier a commencé à “être constatée” au niveau de la prison de Belacel, dès avril 2020. Une demande de remise en liberté provisoire a été formulée mais elle a été refusée. Le 12 mai, poursuit le communiqué, Abdallah Benaoum a été ausculté par le Dr Benhaddou, cardiologue dans une clinique privée à Relizane qui a conclut qu’il “nécessitait une intervention chirurgicale urgente”.

Le collectif de défense a formulé à la suite une demandé pour qu’une intervention puisse avoir lieu, si possible le 7 juin. Le procureur de la Cour de Relizane n’a pas répondu à cette demande et le prisonnier a été transféré de la prison de Belacel vers celle de Kadil.

“En rendant visite au détenu d’opinion Abdallah Benaoum à Kadil, il est apparu que cette prison ne disposait pas d’une clinique alors qu’il traversait une situation délicate” souligne le communiqué. La défense,  en raison de l’inaction de la cour de Relizane a fait, le 21 juin 2020, une seconde demande pour que Benaoum soit opéré, à ses propres frais, dans une clinique privée. Le parquet, indique la défense, n’a pas donné suite à cette demande et a décidé de transférer Benaoum vers la prison d’Oran où il est resté jusqu’à la date de son procès le 16 juillet 2020.

Selon les avocats, l’état de santé de Benaoum s’est brusquement détérioré au début du procès, ce qui les a amené à formuler une demande de report qui a été rejetée par le juge. Mais après l’insistance de la défense, le juge a ordonné qu’un médecin ausculte Benaoum, lequel  a effectivement conclut qu’il ne pouvait être jugé en raison de son état de santé. Le juge a décidé le report et la défense a demandé, une fois de plus, la liberté provisoire pour qu’il puisse être traité. Demande rejetée, une fois de plus. 

Le collectif de défense a forumulé une nouvelle fois la même demande en date du 26 aout 2020 mais elle a été rejetée, le 3 septembre, par la chambre d’accusation. Le 27 septembre Abdallah Benaoum a soumis au procureur de la Cour d’Oran une demande d’hosipitalisation pour laquelle il n’a pas encore obtenu de réponse.

“Allégation sans fondement”

Pour les avocats, “l’affirmation du procureur près la cour de Relizane que le détenu d’opinion Abdallah Benaoum a refusé un traitement médical est une allégation sans fondement”. Ils assurent que leur client n’a fait que demander à ce que le chirurgien qui l’a opéré, une première fois, soit informé pour avis, ce qui lui a été refusé. 

“En citant le professeur Salim Benkhedda, le collectif de défense précise que la relation d’un malade à son médecin est une relation de confiance et qu’il est du droit du malade de choisir son médecin traitant, surtout si l’on tient compte de la gravité de l’opération chirurgicle et de ses complication”. C’est, ajoute le collectif de défense, une “demande fondée et le refus qui lui est opposé est une atteinte à sa dignité”.

Les avocats estiment que le fait qu’il ne leur soit pas possible de rendre visite à Benaoum est “un signe grave de la détériroration de son état de santé”. Ils tiennent la cour de Relizane, la direction des prisons et le ministère de la justice comme “responsables de tout préjudice pouvant lui arriver”.  Le communiqué précise que le “crime” dont parle l’accusation se résume à des publications sur Facebook.

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