Décédée le 20 mars, Monique Hervo repose à El Alia

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Décédée le 20 mars, Monique Hervo repose à El Alia
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La militante Monique Hervo décédée à l’âge de 95 ans, a été inhumée, vendredi après-midi, au cimetière d’El Alia à Alger. Monique Hervo est décédée le 20 mars à Nanterre et a été inhumée en Algérie selon ses volontés.

La dépouille de la défunte est arrivée hier à l’aéroport international Houari Boumediene. Monique Hervo était connue pour avoir défendu en tant qu’avocate du barreau de Paris, des habitants des bidonvilles puis leurs parents militants au sein de la Fédération du Front de libération nationale (FLN) en France.

Elle a participé à la fondation du Gisti et s’engage plusieurs années à la Cimade sur la question du mal-logement et du droit des étrangers. Elle a témoigné par la suite des conditions de vie insalubres imposées aux populations immigrées et de la brutalité de la répression policière dans le contexte de la guerre de libération nationale en France. Ses photographies, notes et enregistrements alimentent de manière conséquente l’histoire et la mémoire des bidonvilles et de la lutte pour l’indépendance algérienne en France.

La militante qui a assisté à la répression et à l’assassinat d’Algériens lors des manifestations du 17 octobre 1961, a apporté, en 1999, son témoignage contre Maurice Papon, alors préfet de police de Paris, dans l’affaire l’opposant à l’historien, Jean-Luc Einaudi.

Monique Hervo a décrit la souffrance des Algériens qui vivaient dans le bidonville de la Folie, à Nanterre, dans un livre coécrit avec Marie-Ange Charras, intitulé “Bidonvilles: l’enlisement”, publié en 1971 et “Chroniques du bidonville: Nanterre en guerre d’Algérie, 1959-1962”, éditions du Seuil, Paris, 2001.

Monique Hervo était connue pour avoir défendu en tant qu’avocate au Barreau de Paris, des habitants de bidonvilles puis leurs parents militants au sein de la Fédération du FLN.

La militante et écrivaine, convertie à l’Islam, porte la nationalité algérienne en 2018 en hommage à son combat en faveur des justes causes.

Dans une oraison funèbre prononcée à cette occasion, le ministre des Moudjahidines a présenté ses condoléances et sa profonde sympathie à la famille de la défunte ainsi qu’à ses compagnons d’armes, considérant qu’avec sa disparition “l’Algérie aura perdu une des femmes qui ont voué leur vie à la patrie et une de celles qui se sont imprégnées des valeurs et des principes humains nobles en faveur de la libération”.

“Le destin a voulu que nous quitte à jamais, la militante qui a rejoint l’organisation civile mondiale et qui a consacré ses efforts au soutien de la Révolution algérienne, en défendant, en qualité d’avocate au Barreau de Paris, les membres de la Fédération de France du FLN ainsi que les Algériens qui habitaient dans les bidonvilles de Nanterre, dans la banlieue parisienne”, a-t-il souligné.

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