Cinéma: Plaidoyer pour la Terre lors de la clôture des Journées du film européen à Alger

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cinema: Plaidoyer pour la Terre lors de la clôture des Journées du film européen à Alger
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Quatre courts métrages écologiques ont été projetés lors de la clôture des 7ème Journées du film européen (JFE) à la cinémathèque d’Alger jeudi 26 janvier. Un véritable plaidoyer pour la planète Terre et une invitation à réfléchir sur la crise climatique.


“Migrants”, premier court métrage, raconte l’histoire d’ours blancs poussés du pôle nord vers la forêt où “habitent” les ours bruns à cause du réchauffement climatique et la fonte des glaces qui provoquent des vagues. Étudiants à l’École Pôle 3D de Roubaix (France), Hugo Caby, Antoine Dupriez, Aubin Kubiak, Lucas Lermytte et Zoé Devise ont rassemblé leur effort pour réaliser un film d’animation sensible et émouvant.


La fonte des glaces se poursuit

Sans dialogue, le court métrage montre des ours sous la forme de peluches pour exposer les ravages du changement climatique sur les espèces et sur la nature. Ce film, à valeur pédagogique, peut être projeté dans toutes les écoles pour plaider la cause du climat. Les images sont bien faites, pas besoin de leçons.


Selon la revue américaine, Science la fonte des glaces sera plus importante les prochaines années, 14 à 23 % plus importante que ce qui avait été prévu par les précédents rapports des experts de l’ONU jusqu’à 2100.  La hausse des températures ne pourrait pas être inférieure à +2,7°C d’ici la fin du siècle, ce qui explique ces prévisions pessimistes.


Le Conseil de recherche sur l’environnement British Antarctic Survey (BAS) a annoncé qu’un iceberg s’est détaché le 22 janvier 2023 de la barrière de glace de Brunt dans l’Antarctique (Pôle Sud). Il fait presque la taille de Londres avec une superficie de 1.550 mètres carrés et une épaisseur de 150 mètres. Le détachement a été provoqué par une marée forte.


Des chansons pour la planète bleue

D’une durée de 24 minutes, “Songs of the Earth (les chansons de la terre) du bengalo-britannique Soumik Datta est un autre plaidoyer pour la planète bleue. Soumik Datta et les illustrateurs indiens  Sachin Bhatt et Anjali Kamat évoquent les retombées catastrophiques du changement climatique provoqué notamment par la pollution des océans, les incendies de forêts, la surconsommation d’énergie et l’activité industrielle intense.


Le court métrage raconte l’histoire de Asha, une jeune réfugiée climatique, qui cherche son père disparu à travers les berges inondées du delta des Sundarbans, au sud du Bangladesh. Cette région est connue par ses marais, ses forêts et sa faune. Selon l’ONU, près de 700 espèces d’animaux dont le fameux tigre du Bengale vivent dans cette région verdoyante.


Asha écoute les chansons à travers un casque, plonge dans l’océan, traverse les forêts en feu, survole les villes polluées, assiste aux inondations, aux émeutes…Elle écoute son père lui dire : “tu es mon océan, je suis ton ciel”.


“Fields of hope”

Le film est accompagné de huit chansons dont “Oceans rising” (les océans montent), “Chemical design” (conception chimique), “Love the earth” (aimer la terre) et “Fields of hope” (les champs de l’espoir). Les huit titres sont dans un album disponible sur les plateformes de streaming.  “Songs of the Earth”  a été le lauréat de la British Council Climate Change Commission.  


Produit par les Nations Unies, le court métrage d’animation “Flight for life : a climate migrant story” ( “Voler pour la vie: l’histoire du migrant climatique”) de l’iranien Majid Adin, avec une musique de l’italien Rolando Gori, aborde le thème de la migration climatique à travers le drame de la famille de Yonas qui a perdu ses récoltes et son bétail à cause de la sécheresse.


Yonas voyage et assiste à la destruction des forêts par le feu. “Avec un soutien en temps opportun, les familles peuvent protéger leurs fermes. L’action sur les crises climatiques ne peut pas attendre”, est-il souligné dans ce film produit avant la COP 27, la Conférence sur le climat qui s’est tenue en Égypte  en novembre 2022.


L’ONU souligne qu’elle travaille avec les gouvernements et l’ensemble de l’humanité pour aider “à la transition vers une société à zéro carbone net”. “L’ONU, par le biais de ses nombreuses agences, fournit une assistance vitale aux petits agriculteurs et un soutien à tous ceux qui sont menacés par la crise climatique. Cela comprend des cultures résistantes à la sécheresse et un soutien financier, pour aider les familles à protéger leurs exploitations”, précisent les Nations Unies.


“Les enfants de la plaine”

Dernier film projeté lors de la clôture des 7ème JFE, “Lowland kids” (Les enfants de la plaine) de l’américaine Sandra Winther. Un documentaire sur deux adolescents qui vivent à l’Isle de Jean-Charles, en Louisiane, en Nouvelle-Orléans, aux Etats Unis. Il s’agit d’une étendue de terre de 300 mètres sur 3 kilomètres de long, reliée au continent par une route, souvent submergée par les marées.


Les habitants de Jean-Charles, comme cela est souligné dans le film, sont les premiers migrants climatiques aux Etats Unis. Près de 90 % de la surface de l’île a disparu sous les eaux. Sandra Winther donne la parole aux habitants qui vivent la situation comme une immense douleur. Ils sont obligés un jour ou l’autre de quitter leurs terres, situées dans une zone de tempêtes tropicales et d’ouragans.

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