Algérie-UE: Lamamra recadre l’espagnol Borrell

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Algérie-UE: Lamamra recadre l'espagnol Borrell
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Alger réagit à l’intrusion de l’UE dans le différend avec Madrid: Le commissaire européen aux affaires étrangères Josep Borrell défend la politique de son pays et non les intérêts de l’Europe. Au lendemain de la déclaration de la commission européenne sur la décision de l’Algérie de suspendre le traité d’amitié et du bon voisinage avec l’Espagne, le ministère des Affaires étrangères a recadré le commissaire européen aux affaires étrangères, l’Espagnol Josep Borrell, et dénoncé “un parti pris” manifeste.

“Cette intrusion malencontreuse est le fait d’une personnalité manifestement commise à l’amplification des thèses de sa diplomatie nationale au détriment de la préservation des intérêts bien compris de l’UE au sein de laquelle l’Algérie s’honore de compter de nombreux amis et partenaires fiables et responsables”, déplore le département de Ramtane Lamamra. Et de poursuivre : “Cette intrusion est d’autant plus douteuse et paradoxale qu’elle prend la consistance d’une vaine tentative de pression sur un pays du Sud jaloux de son indépendance nationale lorsqu’on la compare avec la posture circonspecte de la Commission européenne dans le cas récent d’un contentieux commercial majeur concernant un Etat-clé de l’Union qui a été amené à rappeler ses ambassadeurs auprès de deux Etats développés non-européens avec lesquels il était en conflit d’intérêts”. Référence à la dernière crise dite des sous-marins” entre la France, les Etats-unis et l’Australie.

L’Algérie déplore et rejette, de ce fait, les déclarations “hâtives” et “infondées” faites, vendredi, au nom de l’Union européenne (UE) à la suite de la décision souveraine de l’Algérie de suspendre le Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération la liant à l’Espagne.

“La précipitation et le parti-pris de ces déclarations mettent en évidence le caractère inapproprié de leur contenu, s’agissant d’un désaccord politique avec un pays européen de nature bilatérale n’ayant aucune incidence sur les engagements de l’Algérie à l’égard de l’UE et ne nécessitant par voie de conséquence nullement le déclenchement d’une quelconque consultation européenne aux fins de réaction collective”, note la même source.

Le ministère précise qu'”il convient dans ce contexte de rappeler que la décision de suspendre le Traité algéro-espagnol d’amitié, de bon voisinage et de coopération répond à des considérations légitimes, qui tiennent pour l’essentiel à ce que le partenaire se soit délié d’obligations et de valeurs essentielles inscrites dans ce Traité, prenant ainsi la responsabilité de vider cet instrument juridique de sa substance et de mettre en cause sa pertinence dans les relations entre les deux parties audit traité”. “Au vu de ce constat, le Gouvernement algérien a pris soin de préciser publiquement la portée de la mesure conservatoire qu’il a été amené à prendre pour préserver des intérêts suprêmes, d’ordre moral et stratégique, du pays face à des actes attentatoires à l’objet et à la finalité du Traité”, poursuit la même source.

“D’évidence, la prétendue suspension des relations commerciales et d’investissement avec l’Espagne, étalée dans lesdites déclarations officielles européennes, y est précipitamment invoquée sans aucun fondement, et les instances communautaires européennes ne disposent en l’occurrence d’aucune base juridique pour établir leur compétence en la matière”, a-t-on ajouté.

“En tout état de cause, l’Algérie qui a toujours tenu ses engagements dans le cadre de son Accord d’association avec l’UE, s’attache légitimement à promouvoir tous les volets pertinents de ce cadre, dans la transparence, en dépit du caractère asymétrique de la structure des échanges commerciaux entre les deux parties et des déséquilibres empêchant le développement d’un partenariat économique mutuellement avantageux”, rassure le ministère. Et d’ajouter : “L’Algérie rejette également, comme fantaisistes et malveillantes, les insinuations et interrogations relatives à la question de l’approvisionnement de l’Espagne en gaz, alors même que le président de la République lui-même a eu à affirmer solennellement la détermination de la partie algérienne à s’acquitter de ses obligations contractuelles y afférentes”. “Au demeurant, cette question qui concerne des entreprises des deux pays sur des bases strictement commerciales ne se pose nullement dans le contexte des relations énergétiques avec les autres acquéreurs de gaz algérien dans l’espace euro-méditerranéen qui s’acquittent de leurs obligations contractuelles avec la même bonne foi que l’Algérie”, conclut le communiqué du ministère.

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1 commentaire

  1. Monsieur Borrell vient de confirmer la dilution des États Nations au sein de cette UE qui sert les intérêts d’une grande puissance. Lorsque l’Europe était formée des États Nations , la puissance de ces derniers étaient réelles, maintenant c’est une coquille vide qui gonfle ses muscles moux. Preuve ces sanctions prises à l’encontre de la Russie qui se retournent contre leurs populations qui n’ont pas été consultees
    L’Algérie vient par cet acte , montrer réellement que sa politique est inébranlable et qu’elle veut l’exprimer à tous ceux qui veulent la rabaisser.

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