Le 7ème Forum régional de l’Union pour la Méditerranée (UpM), qui regroupe les Etats du nord et sud de la méditerranée s’est tenu jeudi, à Barcelone, en Espagne, en présence du 17 ministres des affaires étrangères des 44 Etats membres.
Le ministre algérien des affaires étrangères, Ramtane Lamamra, était absent de cette rencontre où l’Algérie était représentée par son ambassadeur auprès de l’Union Européenne. Une présence minimaliste qui confirme le caractère durable de la crise de la relation politique entre Alger et Madrid, même si les échanges dans le domaine gazier n’ont pas été affectés.
Alger qui a suspendu le traité d’amitié avec l’Espagne, en raison du retournement, toujours inexpliqué, de la position du gouvernement de Pedro Sanchez sur le Sahara Occidental, n’a toujours pas désigné d’ambassadeur à Madrid. Alger avait rappelé le 19 mars 2021 son ambassadeur à Madrid, Saïd Moussi qui a été nommé, en juillet 2022, ambassadeur à Paris. Outre un poste d’ambassadeur non pourvu, les contacts entre les responsables politiques des deux pays sont pratiquement inexistants tandis que les échanges commerciaux, hors énergie, sont à l’arrêt.
La participation éventuelle de Lamamra au forum de l’UPM à Barcelone était présentée par des médias espagnols comme une opportunité de reprendre langue. En s’abstenant de participer à un niveau ministériel, l’Algérie semble signifier que rien n’a changé et qu’elle n’est pas prête à “normaliser” les relations après la trahison du gouvernement espagnol de ses responsabilités historiques à l’égard du peuple sahraoui.
A noter que la réunion de l’UpM à Barcelone a validé l’intégration de la Macédoine du nord, la Bosnie Herzégovine pourrait suivre. Le forum de Barcelone a été l’occasion du lancement du projet Medusa, un câble sous-marin en fibre optique de 7 100 kilomètres de long qui reliera pour la première fois les deux rives de la Méditerranée.
Lancé par la Commission européenne et la Banque européenne d’investissement ’initiative ‘’AFR-IX Medusa Submarine Cable System’’, un projet de connectivité numérique qui vise à interconnecter les rives Nord et Sud de la Méditerranée, via le câble sous-marin à fibre optique le plus récent et le plus avancé en matière de technologie. Le coût total du projet est de 342 millions d’euros.
