Yémen: intensification des combats à Marib, 53 morts en 24 heures

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Yémen: intensification des combats à Marib, 53 morts en 24 heures
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Les combats entre rebelles Houthis et forces progouvernement se sont intensifiés près de Marib, dernier bastion du gouvernement soutenu par l’Arabie Saoudite et les Emirats Arabes-Unis dans le nord du Yémen en guerre, faisant 53 morts dans les deux camps ces dernières 24 heures, ont indiqué ce 10 avril des responsables militaires loyalistes.

Ces combats se sont concentrés sur les fronts de Kassara et de Machjaa, au nord-ouest de Marib, capitale de la province éponyme riche en pétrole, selon ces sources. Les rebelles tentent depuis début février de s’emparer de ce bastion loyaliste, situé à 120 kilomètres de la capitale Sanaa, contrôlée par les Houthis depuis 2014, comme une grande partie du nord du pays.

“Les rebelles ont réussi à gagner un peu de terrain” lors de ces combats, a affirmé à l’AFP l’une des sources militaires, mais sans menacer la ville de Marib elle-même. Vingt-deux soldats du gouvernement, parmi lesquels cinq officiers, ont été tués lors de ces combats, selon ces sources militaires, qui affirment que 31 rebelles ont aussi été tués.

Marib, importante ville clé au Yémen

Les rebelles communiquent rarement sur leurs pertes. L’aviation de la coalition, menée depuis 2015 par l’Arabie saoudite, est intervenue en soutien aux forces progouvernementales, toujours selon ces sources.

En dépit de ces bombardements, les rebelles poursuivent leur offensive. Ces derniers mois, ils ont également multiplié les tirs de missiles et de drones sur l’Arabie saoudite et ont rejeté une proposition de Ryad pour un cessez-le-feu.

La perte de Marib serait un coup dur pour le gouvernement et Ryad, mais également une menace pour les civils qui se sont installés dans la région depuis le début des combats. Au moins un million de déplacés y ont trouvé refuge dans des camps de la région.

Le conflit, déclenché en 2014 par une offensive des rebelles qui ont conquis de vastes pans du territoire, a fait des dizaines de milliers de personnes tuées, selon des ONG, et poussé des millions d’autres au bord de la famine.

C’est la pire crise humanitaire au monde d’après l’ONU.

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