Vaccins, population concernée, immunité collective … ce que l’on sait

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Covid-19: 20 000 personnes vaccinées quotidiennement par la protection civile
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L’Algérie reçoit avant la fin janvier 2021 un lot de 500.000 doses de vaccin russe Spoutnik V et un autre lot d’un vaccin chinois anti-coronavirus. En attendant, les préparatifs de la campagne de vaccination semblent avancer, à se référer aux déclarations de plusieurs membres du comité scientifique chargé du suivi de l’épidémie en Algérie. L’objectif, répète-t-on, est d’atteindre le seuil de l’immunité collective pour ralentir considérablement, voire éradiquer, la circulation du virus dans le pays.

“L’immunité collective est atteinte lorsque 60 à 70% de la population a déjà développé des anti-corps face à un virus, en ayant été soit affectée soit vaccinée. Cela réduit ainsi la circulation du virus entre les 40 ou 30% de la population restante avant de l’éradiquer totalement”, a expliqué le président de l’ordre national des médecins.

Il explique ainsi la décision des autorités de vacciner jusqu’à 70% de la population, considérant que ce taux est un “objectif dans le temps. C’est une course contre la montre”, estime le Pr. Bekkat Berakni.

Le Pr. Ryad Mehyaoui a rappelé d’autres détails au quotidien arabophone Ennahar. Il a fait savoir que “la campagne de vaccination débute le lendemain de la réception du vaccin”. Une opération qui durera tout au long de 2021. Il a également ajouté que “la vaccination s’effectuera en deux étapes avec une intervalle de 3 à 4 semaines”.

L’Institut Pasteur d’Alger se chargera de le distribution, de stockage, de transport et de le logistique, a fait savoir le Pr. Lyas Rahal, directeur les services de santé au ministère de le santé, et membre de comité scientifique, dans une déclaration à la Radio Algérienne.

Les vaccins russes et chinois sont “adéquats”

Le Pr. Mehyaoui a expliqué à son tour le choix de l’Algérie de choisir le vaccin Spoutnik V et le chinois CoronaVac. Cité par Ennahar, il a expliqué que ces deux vaccins, qui “partagent une même composition”, s’adaptent “à l’environnement du pays”.

Avant-hier, le ministre de la Santé, Abderahmane Benbouzid, expliquait le choix des vaccins à Russia Today par plusieurs critères, citant la température, la manière de conservation ou encore la facilité de l’usage.

8.000 centres de vaccination

La campagne de vaccination se déroulera à travers 8.000 centres de vaccination à travers le pays. Il s’agit de polycliniques, centres de santé de proximité, des salles de soins ou des établissements hospitaliers, avait fait savoir le Pr. Djamel Fourar, porte-parole du Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie.

Le Pr. Mehyaoui a rajouté au quotidien Ennahar que la vaccination se déroulera en deux étapes, avec une intervalle de 3 à 4 semaines entre la première et la seconde injection au niveau du bras. Les personnes vaccinées seront dotées de cartes sur lesquelles seront inscrites les informations concernant le type de vaccin reçu et la date à laquelle la première injection a eu lieu.

Les effets secondaires

Le même professeur a évoqué les effets secondaires liés aux vaccins. Il a évoqué une hausse de la température chez le patient, des frissons, des douleurs au niveau du bras ou encore des diarrhées, avait déjà confirmé M. Benbouzid à Russia Today.

Des effets secondaires qui durent, généralement, 24 heures.

Qui sont les personnes concernées ?

La campagne de vaccination concernera quelques catégories dans une première phase. Il s’agit des personnes exposées au coronavirus ainsi que les personnes présentant des risques élevées en cas de contamination.

Il s’agit des patients en soins intensifs et les personnes âgées. Le personnel médical, les éléments de la Sûreté et de l’armée sont également prioritaires.

Les personnes de moins de 18 ans et celles atteintes de maladies chroniques ne seront pas concernées.

Campagnes de sensibilisation pour “dissiper les craintes”

Des campagnes de sensibilisation autour de la vaccination seront lancées dès la réception du virus, à travers les chaines de télévision privées ou la radio, fait-on savoir. “Il faut expliquer aux Algériens que ceci est la seule solution pour se débarrasser du virus”, avait déclaré M. Benbouzid à Russia Today, interrogé sur la crainte de citoyens à se faire vacciner.

Il a ainsi estimé que cette crainte liée au vaccin est “suscitée par la crainte du virus et ce qui se dit sur lui”.

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