Pandémie: Trump rejette le plan de relance du Congrès et le qualifie de “honte”

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Le président américain Donald Trump a rejeté mardi soir le plan de relance de quelque 900 milliards de dollars adopté la veille par le Congrès après des mois de blocage, en le qualifiant de “honte” et en réclamant une augmentation du montant des chèques envoyés aux familles.

“Je demande au Congrès d’amender ce projet de loi et d’augmenter les ridiculement faibles 600 dollars à 2.000 dollars ou 4.000 dollars pour un couple. Je demande également au Congrès de se débarrasser des éléments inutiles et coûteux de cette loi”, a-t-il exigé dans une vidéo publiée sur Twitter.

Jugé essentiel pour remettre sur les rails la première économie mondiale, le plan adopté par les parlementaires américains lundi soir afin de soutenir les ménages et entreprises affectés par la pandémie de Covid-19 ne peut entrer en vigueur sans la signature du président.

Or ce dernier laisse entendre dans la vidéo qu’il n’est pas prêt à le parapher sans les changements demandés.

Le milliardaire républicain demande en effet que lui soit envoyée une proposition de loi amendée “convenable”, sans quoi il pourrait revenir à “la prochaine administration” d’adopter un plan de relance.

“Et cette administration, ce sera peut-être moi”, a glissé M. Trump, qui ne reconnaît toujours pas sa défaite face à Joe Biden le 3 novembre.

“C’est vraiment une honte”, a-t-il lâché, alors que la Maison Blanche a été impliquée dans les négociations sur le texte par le biais du secrétaire au Trésor Steven Mnuchin.

“Elle s’appelle loi d’aide au Covid mais elle n’a presque rien à voir avec le Covid”, a ajouté le président, citant pêle-mêle les aides contenues dans le texte pour le Cambodge ou la Birmanie et les financements destinés à l’armée égyptienne alors que cette dernière, dit-il, “va aller acheter de l’équipement militaire quasi exclusivement russe”.

La présidente de la Chambre des représentants, la démocrate Nancy Pelosi, a semblé mettre le président républicain et son camp au défi de concrétiser l’appel lancé par vidéo.

“Les républicains ont de manière répétée refusé de dire quel montant le président voulait pour les chèques directs. Enfin, le président est d’accord pour 2.000 dollars – les démocrates sont prêts à amener cela dans l’hémicycle cette semaine à l’unanimité. Faisons-le!”, a-t-elle réagi dans un tweet.

Le sénateur républicain Lindsey Graham a de son côté jugé nécessaire que le plan d’aide, même s’il est “imparfait”, entre en vigueur. “Le plus tôt sera le mieux”, a-t-il écrit sur Twitter.

Biden demandera un autre plan

C’est dimanche, après des mois de blocage, que démocrates et républicains ont annoncé être parvenus à un accord de principe sur des mesures comprenant notamment des chèques aux familles les plus fragilisées, des aides aux petites entreprises et aux écoles, des allocations chômage supplémentaires de 300 dollars par semaine ou encore une enveloppe pour la distribution équitable de vaccins contre le Covid-19.

La première économie du monde est tombée dans une profonde récession au printemps, la pire depuis celle des années 1930, en raison de l’arrêt de l’activité, destiné à endiguer le nouveau coronavirus et qui a provoqué un chômage massif.

La pandémie est repartie de plus belle à l’automne, mettant un coup d’arrêt aux créations d’emplois et à la reprise de l’activité enclenchée à l’été.

Le premier plan, d’un montant gigantesque de 2.200 milliards de dollars, avait été voté en urgence fin mars, lors de la première vague de la pandémie.

Il comprenait des allocations chômage exceptionnelles de 600 dollars par semaine et l’envoi de chèques de 1.200 dollars par adulte.

Le président élu des Etats-Unis, Joe Biden, a quant à lui estimé mardi que le plan d’aide de 900 milliards était “un premier pas” mais qu’il ne serait pas suffisant, et a annoncé qu’il demanderait l’an prochain au Congrès de voter un nouveau plan de soutien à l’économie américaine.

“Nous devons travailler en impliquant les deux partis (républicain et démocrate). C’est seulement ainsi que nous nous en sortirons”, a ajouté celui qui est un habitué des allées du pouvoir à Washington après plus de 35 ans passés sur les bancs du Sénat et huit ans comme vice-président.

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