Traitement pédiatrique du VIH: 75% de moins sur le coût pour les pays à revenu faible

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Un accord a été conclu récemment entre divers partenaires internationaux, permettra de réduire  de 75% le coût du traitement du VIH Sida pour les enfants issus des pays à revenu faible et intermédiaire, annonce une note d’information d’Onusida Algérie.

“Un traitement contre le VIH, très attendu et conçu spécifiquement pour les enfants, sera désormais disponible dans les pays à revenu faible et intermédiaire, grâce à un accord innovant et historique conclu entre Unitaid et la Clinton Health Access Initiative (CHAI)”, indique la même source. Unitaid étant une organisation internationale d’achats de médicaments alors que CHAI est une fondation américaine de soutien à l’accès au traitement antirétroviral (ARV).

Cet accord, est-il ajouté, permettra ainsi de réduire considérablement le coût du traitement pédiatrique annuel du VIH, passant de plus de 480 dollars par enfant à moins de 120 dollars par enfant, avec cette précision que la nouvelle formulation est “dispersible et aromatisée à la fraise, ce qui permet aux plus jeunes enfants vivant avec le VIH d’être traités avec les meilleurs médicaments disponibles”.

L’Onusida Algérie rappelle, à ce propos, le partenariat innovant ayant permis d’accélérer le développement de la première formulation pédiatrique générique dispersible du Dolutegravir (DTG), l’annonce de ce traitement recommandé contre le VIH en “première intention” ayant été faite en octobre dernier.

Avec le nouvel accord de prix, conclu avec les fabricants de génériques Viatris et Macleods, il est attendu, à l’avenir, le lancement d’une nouvelle formulation dispersible du DTG à un coût annuel de 36 dollars par enfant, contre environ 400 dollars auparavant, annonce-t-on encore.

“Le partenariat novateur conclu entre Unitaid, CHAI, ViiV Healthcare  ainsi que Viatris, a permis d’obtenir l’approbation réglementaire la plus rapide jamais obtenue dans le cadre du programme PEPFAR de la FDA américaine pour un médicament pédiatrique générique contre le VIH”, se félicite l’Onusida Algérie.

1,7 million d’enfants dans le monde vivent avec le VIH, mais seulement la moitié d’entre eux reçoivent un traitement alors que 100.000 meurent chaque année et ce, en raison notamment du manque de “disponibilité de médicaments efficaces, acceptables et adaptés à leur cas”, déplore la même source.

“Les enfants des pays à revenu faible et intermédiaire attendent souvent des années avant d’avoir accès aux mêmes médicaments que les adultes, ce qui nuit à leur qualité de vie, et entraîne parfois des décès évitables.

Cet accord novateur permettra de mettre à la disposition des enfants, à un rythme record, des DTG dispersibles de qualité garantie. Garantir l’accès à ce traitement transformera la vie des enfants vivant avec le VIH, en les aidant à rester sous traitement et en sauvant des milliers de vies”, a déclaré le directeur exécutif d’Unitaid, Philippe Duneton.

Le DTG est recommandé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme traitement de première intention pour les enfants de plus de 4 semaines et pesant plus de 3 kg depuis 2018, mais à ce jour, seuls les enfants pesant 20 kg ou plus ont pu avoir accès au médicament en raison du manque de formulations dispersibles et adaptées à l’âge des plus jeunes enfants”, relève l’Onusida, insistant pour que “toutes les personnes vivant avec le VIH atteignent et maintiennent un stade de suppression virale”. Car, explique l’Agence onusienne, “une charge virale non supprimée fait courir à une personne vivant avec le VIH un risque accru de contracter des co-infections, comme la tuberculose”, mettant en avant la conjoncture sanitaire mondiale actuelle, à savoir la pandémie de Covid-19.

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