Théâtre : Débat à Djelfa sur “les spectacles populaires” à travers les écrits des explorateurs”

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Le théâtre et les formes des spectacles populaires en Algérie à travers les écrits des explorateurs arabes et européens” est le thème d’une conférence qui se tient jusqu’au 26 mai 2023 à Djelfa.


La conférence est organisée par le Théâtre régional Ahmed Benbouzid de Djelfa (TRD), en collaboration avec l’Institut Supérieur des Métiers des Arts du Spectacle et de l’Audiovisuel de Bordj El Kiffan (ISMAS) et l’Arab Theatre Institute (الهيئة العربية للمسرح). “Nous avons décidé de baptiser la grande salle du Théâtre de Djelfa, à cette occasion, au nom du conteur populaire Smaida. Une manière de le faire entrer dans la mémoire du théâtre algérien”, a déclaré Abdelnacer Khellaf, critique et directeur du TRD.


Dans le hall, une exposition est dédiée à ce grand troubadour, Ahmed Ben Fetacha de son vrai nom, qui était connu dans les rues de Djelfa et de Messad par ses histoires et par son jeu de violon. Il est surnommé شاعر الكمنجة (le poète du violon) puisqu’il déclamait ses textes sur fond de musique, souvent avec son compagnon de route Cheikh El Guendouz. Smaida était membre de l’Association nationale des arts lyriques, présidée à l’époque par Ahmed Wahbi.


Smaida, un poète peu connu


Une court documentaire réalisé par Mokhtar Kerboua et produit par le TRD a été projeté lors de la cérémonie d’ouverture, lundi 22 mai, restituant son parcours, encore peu connu. Smaida n’était pas uniquement un troubadour mais un artiste talentueux qui assistait à des conférences et rencontres sur la poésie Melhoun et bedouie.


Mokhtar Kerboua a confié avoir eu beaucoup de peine pour trouver des archives, des documents et des photos sur le parcours artistique de Smaida. Il s’est appuyé sur des témoignages de personnes ayant connu le poète et conteur, aujourd’hui disparu. La famille de Smaida a été honorée par Ammar Ali Bensaad, wali de Djelfa, le directeur du TRD et le directeur de la Culture et des Arts de Djelfa. Ammar Ali Bensaad, wali de Djelfa, a évoqué l’importance du théâtre dans “l’élévation du niveau culturel et intellectuel de la société”. “L’art a contribué à résister à la colonisation (française) qui avait tenté d’effacer l’identité algérienne”, a-t-il dit.


Valoriser “le patrimoine et les cultures populaires”


L’universitaire et critique Abdelhamid Allaoui, président de la Conférence, a évoqué la nécessité de donner plus d’espace aux débats sur “le patrimoine, la culture, les arts et les rites populaires”. “Le patrimoine exprime notre identité et notre appartenance. C’est notre fierté. Et la culture populaire est la quintessence du génie cumulé au fil des générations”, a-t-il dit.


Il a évoqué les formes d’expressions artistiques et poétiques populaires à Djelfa, sauvegardées au fil du temps. Il a estimé que la sauvegarde et la promotion des arts populaires permettent de “résister” aux assauts de “la mondialisation” qui cherchent à “effacer les identités et les spécificités culturelles” des nations. “On veut imposer un discours unique dominant qui avale toutes les cultures nationales. D’où la nécessité de valoriser le patrimoine et les cultures populaires”, a souligné Abdelhamid Allaoui.


Durant trois jours, plusieurs conférences et interventions sont prévues sur la thématique des spectacles (forja) populaires et les écrits des explorateurs et voyageurs, animées par des chercheurs, des conteurs et des artistes. Abdelnacer Khellaf a annoncé que toutes les interventions et débats durant les trois jours de la conférence seront imprimés dans un livre qu’éditera l’Arab Theatre Institute à Sharjah aux Emirats arabes unis pour être disponible dans tous les pays arabes.


A la fin de la cérémonie d’ouverture, la pièce “La véritable histoire de Houria” a été présentée. Mise en scène par Ahmed Khoudi, d’après un texte du dramaturge martiniquais Daniel Boukman, la pièce évoque le parcours militant de Houria, une jeune femme algérienne qui s’engage dans le combat pour l’indépendance de l’Algérie durant la guerre de libération nationale.Fayçal Métaoui

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