Les walis sont appelés à prendre des initiatives au niveau local pour relancer l’économie et contribuer à créer des postes d’emplois.
Le président Abdelmadjid Tebboune a, lors de l’ouverture de la rencontre Gouvernement-Walis, ce jeudi 19 janvier au Palais des nations, à Club des pins, à l’ouest d’Alger, appelé à “changer les mentalité et les concepts et à lutter contre les pratiques bureaucratiques et parasitaires”.
“Vous devriez vous libérer du réflexe de l’hésitation, prendre des initiatives et faire preuve d’audace. Cet esprit doit prévaloir en cette période où nous affrontons beaucoup de défis relatifs à des projets stratégiques comme les sécurités énergétique, alimentaire et financier”, a déclaré le chef de l’Etat.
Il a précisé qu’au niveau local le wali a tous les pouvoirs. “Le walis est le chef du gouvernement de sa wilaya. Il représente l’Etat. Tous les directeurs sont sous son autorité. S’il voit qu’un secteur ne fonctionne pas, il a le droit d’intervenir. Il peut empêcher la nomination d’un directeur faisant l’objet de soupçons ou n’ayant pas les compétences requises. Le wali n’a pas uniquement un pouvoir administratif mais aussi politique, sécuritaire, économique. Les walis sont habilités à prendre des décisions sauf pour l’éducation et la défense nationales”, a-t-il soutenu.
“L’opérateur économique est un compagnon de route, pas un adversaire”
“Les walis doivent imposer leur autorité sans autoritarisme, avec des méthodes civilisées. L’opérateur économique est un compagnon de route, pas un adversaire. Les walis seront évalués sur, entre autres, leur capacité à encourager l’investissement, à contribuer à la création de postes d’emploi et à gérer le fonciers”, a indiqué le chef de l’Etat.
Il a plaidé pour l’amélioration du fonctionnement des services publics, la levée des obstacles devant l’investissement, la récupération du foncier inexploité et l’augmentation.
“Développement local : évaluation et perspectives” est le slogan choisi pour la rencontre Gouvernement-Walis.
Une rencontre qui tend, selon le chef de l’Etat, à “conférer une plus grande efficacité à l’action des collectivités locales” et à “évaluer la mise en œuvre des décisions avec une nouvelle vision” pour consolider le développement local tant sur le plan économique que social.
Durant la matinée, huit ministres ont pris la parole devant les walis. Il s’agit des ministres de l’Intérieur, de l’Energie, de la l’Industrie, de l’Agriculture, du Tourisme, de la Pêche, de la Production pharmaceutique et de l’Economie de la connaissance. Majid Amour, médiateur de la République, a également prononcé une allocution.
Le président Tebboune a indiqué que localement le médiateur de la République n’est pas “une autorité administrative” qui agit en parallèle avec celle du wali. “Le médiateur de la République est là pour écouter les citoyens, tous les citoyens, et contribuer à trouver des solutions aux problèmes posés. S’il ne peut pas le faire au niveau local, il peut saisir sa hiérarchie à Alger”, a-t-il préconisé.
