Tebboune à propos la condamnation de Drareni: “L’affaire n’est pas celle de la presse”

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Le président Abdelmadjid Tebboune a répondu, dimanche 20 septembre au soir, lors d’un entretien diffusé par l’ENTV et les chaînes de télévision privées, à une question relative à la récente condamnation en appel du journaliste Khaled Drareni à deux ans de prison ferme par la Cour d’Alger.

“L’affaire de la personne que vous avez évoqué n’est pas celle de la presse. Et je crois que le ministre de la Communication a clarifié à trois reprises quelles étaient les relations avec la chaîne de télévision qui prétendait qu’il était son correspondant ( à Alger). Il n’y a aucun document qui le prouve. Les gens sont donc convaincus que ce n’est pas une affaire de presse”, a déclaré le chef de l’Etat sans citer le nom du journaliste.

Devant le tribunal, Khaled Drareni a déclaré qu’il collabore avec la chaîne TV5 Monde. Tebboune a rejeté les accusations de pressions sur la presse et la liberté d’expression en Algérie. “On ne peut juger un pays où il y a 8500 journalistes et dire qu’il n’existe pas de liberté d’expression à cause d’une personne. C’est de l’excès. Dire qu’il y a du harcèlement sur l’insulte, oui, je suis d’accord. C’est fini. Il n’y aura plus d’anarchie. L’un insulte, l’autre répond. On fait mal au pays, on publie les fake news. Il y a une loi qui sera appliquée à tous. Appliquée sur l’administratif, le journaliste et autre. La loi que nous avons est appliquée en Europe et ailleurs”, a-t-il soutenu.

Il a ajouté qu’aucun journaliste n’a été mis en prison à cause d’un article. “Il y a des gens qui insultent parfois en nommant les personnes. Peut-on parler de presse ? Non. Il ne s’agit pas d’articles de presse(…) La liberté d’expression a des limites. Il y a une atteinte à la sécurité publique. Vous avez vu, notamment avec les Gilets jaunes (manifestations en France) que certains sont bousculés comme les autres, mais pas pour leurs idées. Il y a des journaux qui usent de couteaux, personne ne les a inquiétés. Quand vous touchez à des questions qui ont trait à la sécurité de l’Etat, il va de soi que vous avez des données. Cela est valable partout dans le monde », a-t-il dit.

“Ils auraient voulu que l’Algérie soit brûlée”

Il a ajouté qu’aucun journal espagnol, français ou autre ne publiera des informations sur les nouvelles acquisitions de l’armée. “Ils ne publient qu’avec autorisation pour lancer des messages aux voisins”, a-t-il ajouté.

Les récents rapports négatifs des ONG internationales sur la situation de la presse en Algérie n’auront, selon le chef de l’Etat, aucune influence. “Ils auraient voulu que l’Algérie soit brûlée. Et cela ne date pas d’aujourd’hui. Le changement en Algérie ne les arrange pas. Ils nous envient cette démocratie. Pour eux, l’Algérie doit rester une République bananière pour qu’ils puissent te gérer comme ils l’entendent”, a-t-il déclaré.

“Il ne veulent pas que le Parlement vote pour une convention d’un pays avec un autre. Il veulent rencontrer le responsable en catimini, signer avec lui, avoir ce qu’il cherche. Les choses fonctionnaient de cette manière auparavant. Pour eux, nous sommes un peuple de seconde classe, incapable de s’adapter à la démocratie. Une démocratie que nous ne méritons pas. C’est cela leur problème”, a relevé Abdelmadjid Tebboune.

Parlant des manifestations en Europe, sans citer le continent, le président de la République a ajouté : “que chacun s’occupe de ses problèmes. Après les manifestations, 11.000 personnes ont été traduites en justice, des milliers ont été emprisonnés(…) Il ya des choses graves qui se sont déroulées dans d’autres pays, mais personne n’en a parlé. C’est à géométrie variable, parce que ce pays (l’Algérie) doit être détruit d’une manière ou d’une autre. Ce pays ne sera pas déstabilisé parce que ses enfants sont conscients et matures, ne reçoivent pas d’ordre de l’étranger, savent où ils vont, connaissent leur intérêt”.

« Je lui donne de la publicité, il m’insulte »

Il a précisé qu’il existe 180 quotidiens en Algérie tirant avec du papier soutenu par l’Etat. “Ils sont tirés dans les rotatives de l’Etat. Ils ne payent pas les imprimeries ni le fil APS. Je lui donne de la publicité, il m’insulte et je me tais”, a-t-il appuyé.

En parlant d’anarchie, il a cité l’exemple des bandes de quartiers qui se querellent avec des épées. “Tu jettes des ordures devant la maison de ton voisin et quand il proteste, tu l’agresse physiquement. Le fort qui domine le faible, c’est fini dans ce pays”, a-t-il tranché.

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