Tebboune confirme sa visite à Moscou :  “nos relations avec la Russie ne relèvent pas d’une appartenance militaire”

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Tebboune confirme sa visite à Moscou :
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Le président Abdelmadjid Tebboune a confirmé, lors d’une interview accordée à la chaîne qatarie Al Jazeera, diffusée mercredi 22 mars au soir, le maintien de sa visite d’Etat, prévue en mai 2023, en Russie.


“Nos relations avec la Russie sont bonnes et très anciennes. Le président Poutine a insisté pour qu’on se rencontre”, a-t-il dit.
Interrogé sur la position américaine par rapport aux relations de l’Algérie avec la Russie, Tebboune a eu cette réponse : “Nous essayons d’expliquer que nos relations avec la Russie ne relèvent pas d’une appartenance militaire ou d’un alignement idéologique. Nous sommes un État qui prône le juste milieu. Nous nous considérons comme des amis des Etats Unis. S’ils ont le même sentiment par rapport à l’Algérie, il n’y a pas de problème. Notre politique est celle du non alignement. Nous traitons avec la Russie et avec les Etats Unis. Aujourd’hui, la plus grande entreprise pétrolière activant en Algérie est américaine”.


A propos de la guerre en Ukraine, le chef de l’Etat a indiqué que l’Algérie est qualifiée pour jouer un rôle de médiation.


Échec de la médiation arabe en Ukraine

L’Algérie figure parmi les rares pays qui ont suffisamment de crédibilité pour pouvoir jouer le rôle de médiation dans beaucoup de conflits, même ceux qui ne sont pas en Afrique. À plusieurs reprises, la diplomatie algérienne a pesé de tout son poids et a pu obtenir des résultats. L’Algérie n’engage pas de médiation si elle ne s’assure pas des résultats positifs”, a souligné le président algérien.
Josep Borrell a, lors de sa visite à Alger, invité l’Algérie à se joindre aux efforts engagés pour mettre fin à la guerre en Ukraine qualifiée d’injustifiable et “atténuer son impact économique et humain sur le monde entier”.


“Nous souhaitons que les deux parties (Russie et Ukraine) acceptent la médiation. Nous avons tenté de le faire à la tête d’une délégation arabe, l’Algérie préside actuellement la Ligue arabe. Malheureusement, la médiation n’est pas allée loin”, a-t-il regretté. Tebboune a, par ailleurs, qualifié la relation avec la France d’ordinaire mais marquée de  fluctuation “en raison du passé douloureux existant entre nous”.


“En 1962, les premiers médecins venus en Algérie étaient chinois”

“Un passé de 132 ans marqué de beaucoup de choses négatives. Nous n’allons pas abandonner notre Histoire et notre mémoire. L’ambassadeur reviendra bientôt à Paris parce que nous avons une communauté et qu’il y a un travail consulaire à mener”, a-t-il.
L’Algérie a rappelé son ambassadeur à Paris après avoir accusé les autorités françaises d’avoir exfiltré “illégalement et clandestinement” Amira Bouraoui de la Tunisie alors que cette militante est sous le coup d’une interdiction de sortie du territoire national.


Tebboune a qualifié les relations avec la Chine d’excellente.  “En 1962, les premiers médecins venus en Algérie étaient chinois. La Chine nous a soutenu à partir de 1956. Nos relations ont commencé avant l’indépendance”, a-t-il dit.


A propos de la demande d’adhésion au groupe de puissances économiques émergentes BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), le chef de l’Etat a déclaré que l’Algérie doit encore fournir des efforts pour améliorer son PIB et la contribution de l’Industrie au PIB.
“La Chine, la Russie et l’Afrique du Sud ont exprimé leur accord (pour la demande algérienne). avec le  Brésil, il n’y aura aucun souci avec le président Lula Da Silva. Cela aurait pu être le cas avec son prédécesseur. La porte est grande ouverte. La décision sera prise lors de la prochaine réunion prévue l’été prochain”, a-t-il annoncé.  L’Afrique du Sud accueillera le prochain sommet des BRICS dans la province de Gauteng du 22 au 24 août 2023. 

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