Tebboune: «En l’absence d’une solution consensuelle, la Libye court droit à une catastrophe»

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L’Algérie suit de près les développements en Libye et au Mali, deux pays voisins en proie à une crise politique et sécuritaire.« L’Algérie, compte tenu de sa position stratégique et de son poids dans la région, continue ses efforts permanents pour aider les frères libyens à trouver des bonnes solutions politiques. Cela ne pourra se produire qu’à travers l’organisation d’élections débouchant sur des institutions souveraines loin des ingérences et des conflits internationaux qui ne feront qu’aggraver la situation de la région », a déclaré, ce samedi 10 octobre, le président Abdelmadjid Tebboune, lors d’une allocution au siège du ministère de la Défense nationale, diffusée en soirée par l’ENTV.

L’appel de l’Algérie pour un retour à la légitimité populaire en Libye commence, selon le chef de l’État, à être entendu par les grandes puissances.  « En l’absence d’une solution consensuelle, qui doit être populaire, la Libye court droit à une catastrophe. Si des dérapages surviennent entre Libyens, tribus libyennes surtout, parvenir à une solution relèverait alors de l’impossible. Aussi, faut-il œuvrer sans délai à éteindre le feu de la discorde dans ce pays pour mettre fin à l’effusion de sang. Il s’agit d’organiser des élections législatives. Le peuple libyen, toutes factions confondues, prendra part à ce scrutin pour élire des dirigeants », a-t-il plaidé.

«La stabilité du Mali est un appui de notre sécurité stratégique»

A propos de la situation du Mali, dirigé par des autorités transitoires après l’intervention de l’armée et le départ forcé du président Ibrahim Boubacar Keita fin août 2020, le président Tebboune n’a pas caché son inquiétude aussi. 

« Nous considérons que la stabilité du Mali est un appui à notre sécurité stratégique et nationale. Son pilier est l’accord de paix et de réconciliation issu du processus d’Alger (signé en 2015). Cet accord est la solution idoine et durable à même de mettre fin au conflit opposant les antagonistes maliens », a déclaré le chef de l’État.Tebboune a ajouté que l’Algérie partage la douleur du peuple malien, « notamment la conspiration l’ayant ciblé sur nos frontières ».

«L’Histoire retiendra ces faits: en 2011, la Libye s’effondre et en 2012, des caravanes de camions transportant des armes se dirigent vers le Sahel (venant de Libye). Le Mali connaît alors un coup d’État et un vide politique qui a aggravé la situation(renversement du président Amadou Toumani Touré à deux mois des élections présidentielles en mars 2012)», a-t-il précisé.

Le chef de l’État a indiqué que l’Algérie défend l’union nationale du Mali. « Nous n’accepterons pas de scission du pays ni de division du peuple malien. La solution au Mali passe par la légitimité populaire. Les jeunes maliens doivent être associés à la gestion de leur pays, tout en trouvant des solutions économiques.

L’Algérie est disposée à aider ce pays. Aucune solution ne peut remédier au problème de clivage entre le Nord et le Sud du Mali, hormis l’intégration des deux parties dans l’Armée et l’Administration», a-t-il déclaré. Le président Tebboune a averti que si le problème malien n’est pas réglé rapidement, la crise pourrait prendre d’autres proportions « pouvant mener à des dérapages susceptibles d’entamer la stabilité d’autres pays africains ».

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