“Summer Collection” est une exposition collective organisée par Diwaniya Art Gallery à Alger du 24 juillet au 24 octobre 2022.
“L’exposition rassemble huit artistes qui ne sont pas seulement unis par les couleurs de l’été, mais dont la vision de l’art converge dans l’esprit du contemporain, l’essence du message Diwaniya qui cherche toujours à diffuser et à promouvoir la conscience culturelle et la pratique de l’art de manière professionnelle”, précise la galerie dans un communiqué.
“C’est une exposition qui reflète une dimension locale, régionale et internationale, en valorisant les œuvres porteuses d’un message humanitaire, d’identité culturelle et de valeur artistique, qui contribue à l’essor et à la prospérité du marché de l’art en Algérie, pour lequel Diwaniya travaille dur pour mettre ses véritables éléments de base et établir des fondations correctes dans tous ses projets depuis sa création”, est-il ajouté. L’exposition est inscrite dans le prolongement de la célébration du 60ème anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale.
L’Algérie est représentée par Abdelmalek Medjoubi, Zoubir Hellal, Ali Boukhalfa et Karim Sifaoui.Abdelmalek Medjoubi, 75 ans, formé en Allemagne et en Espagne, a enseigné à l’Ecole des beaux arts d’Alger pendant 28 ans. Plusieurs de ses travaux sont exposés au Musée national des beaux-arts. Sa dernière exposition remonte à décembre 2021 à Sétif. Elle portait le titre de”Il fait clair quand il fait sombre”.
“Contemplation nostalgique”
“Ses paysages sont empreints de calme et de tendresse, et sa contemplation nostalgique des choses terrestres nous apprend à regarder le monde avec une curiosité et un émerveillement toujours renouvelés”, est-il souligné dans la présentation de l’exposition. Formé à Alger et à Paris, à l’Ecole Supérieure des Arts Décoratifs, Zoubir Hellal, 70 ans, a enseigné à l’Ecole des beaux arts d’Alger. Plusieurs de ses travaux figurent dans la collection du Musée Ahmed Zabana d’Alger, du Musée de l’art moderne et contemporain d’Alger, de l’Institut du monde arabe en Espagne et du Musée Salvador Allende à Santiago (Chili).
La galerie londonienne Tafeta Art Gallery représente Zoubir Hellal à l’international.
Ali Boukhalfa, 74 ans, sculpteur et artiste peintre, a déjà exposé à la galerie Diwaniya en mars 2021. Il a accompagné le sculpteur français Jean Dubuffet pour, entre autres, la réalisation de l’Arbre de la Chase Manhattan Bank de New York aux Etats Unis et l’aménagement de jardins publics aux Pays-Bas. A Paris, il a étudié la sculpture à l’Ecole des Beaux-arts à Paris dans la classe de César Baldaccini. Et, à l’Ecole des beaux-arts d’Alger, il a toujours plaidé pour “une réforme” de l’enseignement artistique.
“Dessin, graphisme, collage”
Fashion Designer et styliste-modeliste, Karim Sifaoui, 56 ans, ancien élève de l’Ecole des beaux arts d’Alger, a beaucoup travaillé en France et au Brésil. A Paris, il a collaboré avec le couturier de luxe Jean-Paul Gaultier. Comme, il a travaillé avec la styliste japonaise Hanae Mori, célèbre notamment sa collection de parfums, et avec le créateur de mode français Olivier Lapidus. Lors de l’exposition Summer Collection, le public découvrira pour la première fois des toiles de Karim Sifaoui. L’Egypte sera représentée par l’artiste Wael Darwish, 47 ans.
“Le style de Wael Darwish varie entre dessin, graphisme, collage, matériaux mixtes, installation et art numérique, et ses œuvres constituent une étude réaliste de la réaction de la société contemporaine avec tous ses problèmes”, est-il relevé dans la présentation de l’exposition. Wael Darwish enseigne à Faculty Of Art Education à Helwan (sud du Caire).
“Darwish s’appuie dans ses méthodes artistiques sur les tendances du surréalisme, du symbolisme et de l’expressionnisme des couleurs, et l’élément humain est au centre de la construction d’œuvres d’art sur la base de l’idée que l’homme est au centre de la construction du monde”, est-il encore indiqué.
Le calligraphe libanais Ghaleb Hawila, 30 ans, sera présent également dans l’exposition Summer Collection.
Abstrait et surréalisme
Après avoir étudié le graphisme et la calligraphie arabe, il a participé à plusieurs expositions. Son œuvre « Nuqta » était présente à la 8ème édition de la Biennale de calligraphie de Sharjah (Emirats arabes unis) en 2018, puis en 2020 à l’Institut français de Beyrouth. Son travail a également été présenté à la Biennale d’art urbain en Allemagne et dans les rues au Royaume-Uni et au Liban .
Présente aussi, la mauritanienne Zeyneb Chiaa permettra pour la première fois au public algérien de découvrir son travail basé sur la calligraphie arabe et puisé dans l’abstrait et le surréalisme.
Autodidacte, Zeyneb Chiaa a perfectionné son art en Chine.La Jordanie sera représentée par un grand nom des arts visuels, Mohammad Al Ameri, le premier artiste à organiser une exposition d’art de rue sur le terrain de l’Université de Jordanie. Il a participé à de nombreuses expositions individuelles et collectives tant au niveau régional qu’international, et a été reconnu tant pour sa peinture que pour sa poésie.
“Al Ameri a commencé son parcours artistique avec une forte inclination vers le réalisme et l’expressionnisme. Il a mis au point une technique unique pour gratter les couleurs de cire sur la toile. Plus tard, son style a pris une qualité plus moderne, ce qui l’a finalement conduit à l’imagerie abstraite. Son travail crée des liens entre les pensées et le mouvement, faisant de chaque élément, ligne, couleur et d’un point culminant visuel”, est-il souligné dans un catalogue de l’Orient Gallery à Amman.
Entre art et poésie
“Ses formes cèdent la place aux couleurs et à la composition, qui sont toutes deux manipulées avec des coups de pinceau et des éclaboussures pour créer des empreintes d’objets, de personnes et de scènes qu’Al Ameri expérimente visuellement dans sa vie quotidienne. À travers son travail, Al Ameri met en valeur sa sensibilité, son talent et sa technicité en créant une intersection entre le monde de l’art et celui de la poésie, les tissant comme deux textes, l’un visuel et l’autre psychologique”
est-il encore ajouté.
Mohammad Al Ameri, qui est également critique d’art, a dirigé le département arts et théâtre au ministère de la Culture en Jordanie, comme il a présidé l’Association des artistes plasticiens jordaniens.
“Dans cette exposition Summer Collection, la plupart des œuvres participantes ont une dimension mystique, et l’événement essaie de suivre les inspirations de chaque artiste – malgré les différentes sources, âges et orientations – pour créer une joie et une beauté porteuses de messages de contemplation et de considération. Diwaniyah cherchent toujours à travers ses expositions le sens le plus élevé et le plus profond en même temps, en en faisant un titre et un slogan, dans le but de réchauffer les cœurs et de mettre l’effort et l’argent au service de l’art, de la patrie et de l’originalité est-il relevé dans la présentation.
Diwaniya Art Gallery est pour rappel dirigé par l’artiste Hamza Bounoua.
