Sénat: La moudjahida Djamila Boupacha “ne fera pas partie du tiers-présidentiel”

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Sénat: La moudjahida Djamila Boupacha
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La moudjahida Djamila Boupacha a démenti, mardi, dans un texte partagé sur les réseaux sociaux, faire partie du tiers-présidentiel au Conseil de la Nation tel qu’annoncé dans un communiqué de la présidence de la république. Djamila Boupacha qui figurait dans une liste de 26 personnes désignés dans le cadre du tiers-présidentiel prévu à l’article 121 de la Constitution confirme avoir été approchée mais qu’elle a décliné la proposition “faite par les instances officielles”.

“Pour cela, je tiens à informer l’opinion publique, que Djamila Boupacha, ne fera pas partie du tiers présidentiel nommé.
j’ai servi mon pays auprès de mes frères et sœurs en tant que Moudjahida et j’ai repris ma vie de citoyenne depuis et je tiens à le rester” lit-on dans le texte diffusé sur Facebook.

Pour rappel, l’article 121 de la Constitution stipule que 1/3 des membres du “du Conseil de la Nation est désigné par le Président de la République parmi les personnalités et compétences nationales dans les domaines scientifique, professionnel, économique et social”.

Figure du combat pour l’indépendance, Djamila Boupacha, engagée très jeune dans le combat, est devenu célèbre à la suite d’un procès retentissant où elle était défendue par maître Gisèle Halimi. Un procès dans lequel ont été dénoncé les pratiques de la torture et du viol. La Fidaya qui avait été condamnée à mort, tout comme d’autres icones du combat comme Djamila Bouhired, est restée en retrait de la vie publique après l’indépendance. Elle le rappelle dans son communiqué annonçant qu’elle ne fera pas partie du tiers présidentiel au sénat. “J’ai servi mon pays auprès de mes frères et sœurs en tant que Moudjahida et j’ai repris ma vie de citoyenne depuis et je tiens à le rester.”

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2 Commentaires

  1. Honnêtement , pourquoi l existence d’un Sénat en Algérie , d’autant qu’il représente une structure budgetivore en plus d’avoir ” pompé ” les meilleurs élus au niveau local. Ce n’est pas une nécessité d’avoir cette institution qui n’est que la doublure de l’ assemblée nationale. Il est grand temps de réviser et revoir toute cette organisation de l’État en Algérie. Nous avons une assemblée nationale qui assure les prérogatives legislatives , pourquoi copier sur le modèle français alors que tant de pays ne disposent que d’une seule chambre. ???

    • Bonjour,
      L’objectif initial était de servir d’institution de blocage/frein dans le cas de la récidive d’un contexte semblable à celui de décembre 1991. Avec la victoire de l’ex FIS aux législatives, il aurait pu modifier la constitution et imposer un autre modèle d’organisation de l’État : l’État islamique en l’occurrence. Il n’y avait aucune institution officielle capable de l’en empêcher légalement, vu ses résultats électoraux (il allait dépasser les 2/3 des suffrages, si le second tour des législatives avait eu lieu). Et pour renforcer ce processus de blocage, transition directe avec l’objet de l’article, le législateur a prévu le principe du “tiers présidentiel”, dans le cas où la majorité sénatoriale serait de la même obédience politique que la majorité à l’APN.
      Il ne s’agit donc pas, effectivement, de la consécration d’un principe démocratique mais c’est plutôt l’expression explicite d’un traumatisme politique aux formes multiples que nous subissons encore, trois décennies plus tard.

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