La Russie adopte une liste de pays « hostiles » qui seront remboursés en roubles

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La Russie adopte une liste de pays
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Les autorités russes ont établi une liste de pays « hostiles » à la Russie, auxquels les particuliers et les entreprises russes pourront rembourser leurs dettes en roubles, monnaie dont la valeur a perdu 45% depuis janvier, a indiqué ce lundi 7 mars le gouvernement.

Cette liste de pays comprend les pays de l’Union européenne dont la Belgique, ainsi que l’Australie, le Royaume-Uni, le Canada, Monaco, la Corée du Sud, les États-Unis, la Suisse, le Japon, l’Albanie, le Monténégro, Andorre, l’Islande, le Liechtenstein, la Norvège, Saint-Marin, la Macédoine du Nord, la Micronésie, la Nouvelle-Zélande, Singapour, Taïwan et évidemment l’Ukraine.

Ce texte a été préparé à la suite d’un décret présidentiel de vendredi, qui établissait en termes vagues une « procédure provisoire » de remboursement des dettes « envers certains créanciers étrangers ».

Pour ce faire, un débiteur pourra désormais demander à une banque russe de créer un compte spécial en roubles au nom du créancier étranger et de lui envoyer un paiement en équivalent rouble, au taux de change du jour de la Banque centrale.

Cette nouvelle procédure temporaire s’applique aux paiements supérieurs à 10 millions de roubles par mois en équivalent à la devise étrangère.

Il s’agit d’une des premières réponses russes aux sanctions sans précédent imposées à la Russie par de nombreux pays occidentaux suite à son intervention militaire en Ukraine.

Les sanctions ont provoqué une dépréciation historique du rouble et s’accompagnent du gel d’une partie des fonds des autorités à l’étranger, empêchant la Banque centrale de soutenir la devise russe.

Lundi, l’inquiétude des marchés se focalisait sur la possibilité de sanctions économiques qui viseraient directement le pétrole russe.

Première victime sur le marché des changes, la monnaie russe fondait de 10% lundi vers 11h00 GMT (12h00, HB), à 137,70 roubles pour un dollar, après avoir touché 142,18 roubles, un nouveau plus bas historique. Depuis le 1er janvier, le rouble a dégringolé de 45%.

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2 Commentaires

  1. Chaque déplacement d’un pion par Putine , il a déjà le quatrième coup entre ses mains. La décision qu’il vient de prendre n’est qu’un bout d’une réponse à tous ceux qui ont pris position dans ce conflit en Ukraine. Revenons en arrière pour comprendre chaque coup : À la fin de l’année 2021, la Russie possédait dans les coffres de sa banque centrale 2.300 tonnes d’or environ. Ce n’est pas du tout un hasard, mais une réelle stratégie conduite par Vladimir Poutine depuis qu’il est arrivé au pouvoir. Dans les années 2000, le stock d’or russe était de 450 tonnes..
    Fin 2018, c’est le début de l’opération de réduction de la dépendance au dollar pour Poutine. Il se débarrasse de la moitié de ses dollars et commence à acheter des tonnes d’or.
    Fin 2020, pour la première fois, les courbes se croisent. La réserve de la Banque de Russie est plus importante en or qu’en dollars ! De plus , en octobre 2020, une société minière russe découvrait en Sibérie, une réserve de pratiquement 1.100 tonnes d’or dans la mine de Sukhoi Log. C’est visiblement la deuxième partie du plan de Vladimir Poutine. Il savait que les occidentaux allaient répondre à son attaque par des sanctions financières.
    Mais sans méconnaître la position de la Russie , car Vladimir Poutine sait qu’il peut à tout moment mettre l’Allemagne et l’Europe dans l’embarras en coupant les vannes de North Stream et des autres gazoducs qui passent par l’Ukraine. Un excellent moyen de pression.
    Sur un autre plan , la déstabilisation de l’Ukraine constitue pour l’Union européenne un problème majeur pour la sécurité de ses approvisionnements en matières premières agricoles..
    Au final toutes les sanctions vont se retourner contre leurs auteurs , sachant que la Russie s’est déjà préparée.
    Pour Poutine , il faudrait à tout prix éliminer tous ces neo-nazis qui sont aux portes de la Russie car les esprits malsains sont de retour après la deuxième guerre mondiale .

  2. Malgré les sanctions de certains pays , il existe des entreprises de ces pays qui ne veulent pas se retirer du marché russe . Malgré le coup de pression de Bruno Le Maire, qui a pointé le problème éthique que soulevait la présence de grandes sociétés françaises au capital d’entreprises d’hydrocarbures russes en temps de guerre, Total ne compte pas se désinvestir du géant gazier russe Novatek. Et pour cause, les projets qu’elle porte avec ce dernier dans le gaz naturel liquéfié (GNL) touchent au cœur même de sa stratégie de long terme et si Total se retire c’est le début de la fin de cette société. Emboîtage le pas à cette société , Leroy Merlin, Auchan ou Decathlon se font plus discrets, le marché russe étant loin d’être négligeable pour ces trois enseignes contrôlées par la famille Mulliez.
    La présence de Leroy Merlin est plus massive encore. En Russie, le groupe revendique, sur son site internet, 36.000 salariés opérants dans 107 hypermarchés et 62 villes. Un chiffre à mettre en regard avec le nombre total de magasins de l’enseigne: 464 dans 12 pays. De même en 2020, Leroy Merlin y a déclaré 4,2 milliards d’euros de produit des activités ordinaires (l’équivalent de son chiffre d’affaires), soit son deuxième marché derrière la France (6,7 milliards d’euros).

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