Risques majeurs: pertes économiques estimées à plus de 5,5 milliards de dollars entre 2004 et 2022

0
Risques majeurs: pertes économiques estimées à plus de 5,5 milliards de dollars entre 2004 et 2022
Google Actualites 24H Algerie

Les pertes économiques causées par les séismes, les inondations et les feux de forêt ont dépassé 5,5 milliards de dollars, entre 2004 et 2022, a indiqué ce 20 mai à Alger le délégué national aux risques majeurs, Hamid Afra lors des travaux du colloque international organisé par le ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville sous le thème « Réduire le risque sismique : gouvernance et prospective ».

M. Afra a précisé que depuis 1950, les inondations sont plus fréquentes et représentent 61% des événements catastrophiques enregistrés durant cette période.

Un responsable à la SEAAL, avait indiqué en 2021 qu’à Alger seule, on avait recensé 28 points noirs exposés aux risques d’inondations.

Les points noirs sont recensés au niveau du port d’Alger, Tripoli, Ouedkniss, les trémies ainsi que les communes de Bordj El Bahri, Bordj El Kiffan, Bab Ezzouar, Rouiba et Bab El Oued.

Les séismes, les plus meurtriers

Toutefois, les séismes sont les plus coûteux du point de vue économique, avec une perte de 10 milliards de dollars, selon M. Afra précisant que ces séismes ont touché une population de 1,4 million de personnes, avec près de 6000 décès.

Le délégué national a souligné, par ailleurs, que « le vrai impact financier des catastrophes se détermine à l’aide d’études probabilistes qui peuvent estimer les pertes annuelles moyennes sur un horizon à long terme à plus de 1 milliard de dollars, ce qui représente 0,7 % du PIB ».

L’Algérie exposé à différents risque majeurs.

Actuellement on est passé à 18 risques majeurs, avec l’introduction d’autres risques émergents, notamment les risques climatiques extrêmes, le risque cybernétique, le risque spatial, le risque d’acridiens et le risque biotechnologique », a-t-il relevé, ajoutant que le réchauffement climatique avait aggravé la fréquence et l’intensité des phénomènes météorologiques extrêmes.

Concernant le risque d’inondation, le même responsable a fait savoir que 865 zones inondables ont été recensées à travers le territoire national.

Nécessité d’actualiser la réglementations parasismiques

De son coté, le professeur Abdelkrim Chelghoum, président du Club des risques majeurs, a salué, dans une déclaration à l’APS en marge de l’évènement, l’engagement du ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Mohamed Tarek Laribi, à actualiser la Réglementation parasismique algérien (RPA), qui n’a pas été révisé depuis 2003.

« La révision du RPA va rehausser le seuil de sécurité pour les ouvrages et les infrastructures », estime-t-il.

Pr Chelghoum s’est encore félicité de la décision du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune relative à la mise en place d’une police de l’urbanisme, précisant que cette dernière est « un élément essentiel dans l’acte de construire ».

Les travaux du colloque international sur la réduction du risque sismique, ouverts dans la matinée par le Premier ministre M. Aïmene Benabderrahmane, au Centre international des conférences (CIC) Abdelatif-Rahal, se poursuivent avec des conférences et des ateliers animés par des experts algériens et étrangers.

Article précédentSecousse tellurique de magnitude 3,5 à Touggourt
Article suivantDécès du journaliste et ancien directeur général du journal « Echaâb » Fenides Ben Bella

Laisser un commentaire