Révision constitutionnelle: Le patronat favorable au projet sans donner de consignes de vote

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Révision constitutionnelle: Le patronat favorable au projet sans donner de consignes de vote
Révision constitutionnelle: Le patronat favorable au projet sans donner de consignes de vote
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Le patronat algérien est favorable au projet de révision constitutionnelle qui sera soumis à un référendum populaire le 1 novembre 2020.

Les organisations patronales ont été consultées par la commission d’Ahmed Laraba qui a préparé le projet de révision de la Loi fondamentale. “Nous avons contribué à l’écriture de la partie économique du projet de révision constitutionnelle. On nous a consulté, nous avons répondu. Pour une fois, on nous a appelé pour donner notre réflexion. L’économie doit se dessiner avec nous. Aux dirigeants de nous consulter, nous écouter et nous accompagner”, déclare Abdelwahab Ziani, président de la Confédération algérienne des industriels et producteurs algériens (CIPA).

Il précise que le patronat a présenté des propositions relatives à l’économie. Certaines idées ont été retenues dans le projet comme la liberté et la garantie d’investir, la non ségrégation entre entreprise publique et entreprise privée et la dépénalisation de l’acte de gestion. “Les entreprises publiques ont été privilégiées par le passé avec l’effacement des dettes chiffrées en milliards de dinars. Les entreprises privées n’ont pas eu cette faveur, la faillite pour elles mène droit vers la disparition. Nous voulons que les entreprises qui produisent soient soutenues lorsque cela est nécessaire. Cela commence par les débarrasser des entraves bureaucratiques. Dorénavant, les entreprises en Algérie seront protégées par la Constitution. Cela nous a quelque peu encouragés à soutenir ce projet de révision constitutionnelle. Moi, en tant que citoyen, j’irai voter”, appuie Abdelwahab Ziani.

Sami Agli, président de la Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC), va dans le même sens en soulignant que le patronat est loin de tout engagement politique mais soutient le projet de révision constitutionnelle. “Nous sommes avant tout citoyens. Nous considérons que cette révision est une étape importante dans la construction de la nouvelle Algérie à laquelle nous aspirons. Il s’agit de la loi fondamentale. Il est normal qu’on donne notre avis et qu’on prenne une position surtout sur les aspects économiques. Nous soutenons aussi le plan de relance économique qui doit réussir”, souligne-t-il.

Abdelwahab Ziani relève qu’il n’y a pas de consigne de vote précise pour le référendum. “Nous sommes citoyens. Et l’unité de l’Algérie nous intéresse tous. Nous sommes apolitiques, mais nous sommes convaincus que la nouvelle Constitution est une bonne chose pour le pays (…) au sein de la Confédération, nous sommes apolitiques, mais chaque membre peut militer dans un parti”, dit-t-il.

“La nouvelle Algérie est en marche”

Mohamed Saïd Nait Abdelaziz, président de la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA), souligne, pour sa part, que chaque adhérent est libre d’exprimer sa citoyenneté comme il l’entend par rapport au projet de révision constitutionnelle. “Le référendum est un événement majeur dans l’Histoire du pays. Que le peuple algérien prenne ses responsabilités. La nouvelle Algérie est en marche. Toutefois, beaucoup de gens tirent vers l’arrière. Il faut sortir de cette confusion. On entend ici et là que rien ne va en Algérie. Il y a quand même une Algérie qui essaie d’avancer. On se retrouve dans la vision du président de la République. Le président n’a pas les coudées franches. Les résidus du système sont toujours là. Un système qui produit de l’inertie”, dénonce Mohamed Saïd Nait Abdelaziz en plaidant pour la traduction sur le terrain des décisions politiques et des mesures en faveur de l’économie.

“Nous avons vécu avec une politique d’effets d’annonce, on va faire ceci ou cela. On constate, des années après, que la manne pétrolière n’a pas contribué à la relance de l’économie. Il y a des freins dans l’administration. Pour les start-up, nous avons perdu vingt ans. On aurait pu créer des milliers de start-up, les diplômés des universités algériens partent à l’étranger. C’est un gâchis”, regrette-t-il. 

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