Un re-confinement “ne doit pas être écarté”, estime le DG de l’Institut Pasteur

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Un re-confinement
Un re-confinement "ne doit pas être écarté", estime le DG de l'Institut Pasteur
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Le Directeur général de l’Institut Pasteur, Fawzi Derrar, n’est pas aussi affirmatif que le ministre de la Santé, Abderahmane Benbouzid. Invité de la Radio Chaîne III ce dimanche 25 octobre 2020, il a estimé que le re-confinement ne doit pas être “écarté” face à une situation “prévisible”, certes, mais “inquiétante”.

Interrogé sur la possibilité de reconduire les mesures de confinement partiel, Dr. Derrar réplique “qu’on ne peut rien écarter. Il faut prendre des décisions justes quand les conditions qui favorisent une recrudescence des contaminations sont réunies”.

Le DG de l’Institut Pasteur a affirmé que la hausse des cas enregistrée ces dernières semaines en Algérie était “prévisible”. “L’épidémie s’est calmée (les précédents mois, NDLR). Nous avons eu par exemple une moyenne de 100 cas par jour. Cela signifie que le virus circulait toujours. Mais les entreprises ont repris le travail, les élèves ont repris l’école et de ce fait, le nombre de rassemblements a augmenté, amplifiant le risque d’exposition au coronavirus”, a-t-il expliqué.

“Autre donnée importante, rajoute-t-il, les températures basses favorisent beaucoup les maladies respiratoires tel que le coronavirus”.

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Fawzi Derrar a aussi qualifié la situation de “très sérieuse”. Il a appelé les Algériens à faire preuve de plus de vigilance pour éviter une complication de la situation sanitaire et ce, “en revenant aux bases”, c’est-à-dire les mesures de prévention, que sont la distanciation physique et le port d’un masque de protection.

Il a aussi annoncé l’identification de sept nouveaux foyers de contamination à l’Est et au Sud algérien. Il explique cette recrudescence des cas par un relâchement des gestes barrières. Dr. Derrar met en avant la multiplication des regroupements familiaux.

L’Algérie subit-elle une deuxième vague de l’épidémie ? Là encore, le Dr. Derrar n’est pas aussi affirmatif. “Quand nous regardons les courbes en Europe par exemple, ils sont en train de revenir vers les courbes enregistrées au début de l’épidémie. Ils appellent cela une deuxième vague. Nous (en Algérie, NDLR) ne somme pas revenus à la courbe enregistrée durant le mois d’avril et il ne faut pas l’atteindre”, a-t-il averti. L’épidémie en Algérie a notamment enregistré des pics records durant en juillet avec plus de 600 cas.

Le DG de l’Institut Pasteur appelle à mobiliser tous le moyens pour éviter de revivre cette situation. Néanmoins, l’invité de la Chaîne III tient à nuancer la comparaison avec la conjoncture européenne et ses données épidémiologiques. “En Europe, la population est vieille. Les donnes sont pas celles prévalant dans les pays africains, où la population est jeune, beaucoup moins concentrée dans son milieu et donc moins sujette aux risques de contamination”, a-t-il affirmé.

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