Rabah Karèche quitte la prison après 6 mois de détention

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Rabah Karèche quitte la prison après 6 mois de détention
Google Actualites 24H Algerie

Le journaliste Rabah Karèche a quitté la prison ce 19 octobre après avoir purgé une peine de six mois de prison ferme pour avoir publié son propre article sur son compte sur les réseaux sociaux.

La cour de Tamnrasset avait condamné en appel le 11 octobre le journaliste à un an de prison dont six ferme. Le procureur avait requis 18 mois de prison ferme contre Rabah Karèche.


Le correspondant du quotidien algérien Liberté à Tamanrasset a été condamné en première instance le 12 août à une peine d’un an de prison, dont 8 mois ferme.

Le journaliste Rabah Karèche est en prison depuis le 19 avril dernier. La chambre d’accusation près la Cour de Tamanrasset avait confirmé le mardi 27 avril 2021 sa mise en détention provisoire par le tribunal de la même ville le 19 avril dernier.
Rabah Kareche est accusé de «gestion d’un compte Facebook pour publication d’informations ayant pour but racisme et haine dans la société », de la « publication et diffusion au public de fausses informations pouvant porter atteinte à la sécurité et ordre public » et de « travailler avec n’importe quel moyen pour atteinte à l’unité nationale en dehors des articles 77 et 78 du code pénal ».

Le procès du journaliste Rabah Karèche s’était ouvert le 5 août dernier dans la ville de Tamanrasset, lieu de son travail et sa résidence.

Plusieurs témoins avaient affirmé à la barre que le journaliste a rapporté fidèlement leur propos. Ils ont également assuré que ce sont eux qui ont contacté le journaliste.

Les journalistes qui couvraient le procès à Tamanrasset rapportent que les articles du journaliste ont été traduits à l’aide de Google traduction. Cette traduction intégrale a modifié le sens des écrits du journaliste. Le journaliste Rabah Kareche a été interrogé par le procureur de la république sur ses articles et la formulation de ses titres.

Convoqué le 18 avril 2021, le correspondant du quotidien Liberté à Tamanrasset a été placé en garde à vue avant d’être présenté le lendemain matin au Procureur de la république. Son dossier a ainsi été déféré devant le juge d’instruction qui a ordonné son incarcération.

Il avait été maintes fois auditionné par la police après la publication de trois articles sur des affaires concernant des policiers au niveau local, qu’il a ensuite partagés sur Facebook.

Les écrits en question ont été publiés par Liberté durant la période allant du 17 octobre 2020 au 10 janvier 2021. Le 01 février dernier, il déclarait que « sur ordre du procureur de la République près le tribunal de Tamanrasset, j’étais convoqué, aujourd’hui, lundi 1er février 2021, par le bureau de la lutte contre la cybercriminalité de la police judiciaire de Tamanrasset pour m’auditionner au sujet de trois articles de presse publiés par Liberté, puis partagés sur ma page Facebook ».

Selon lui, l’interrogatoire, qui duré de 9h45 à 16h05, « a été axé sur ses principales sources et sur le fait de publier des informations relatives aux « ‘affaires en cours d’enquête » ».

Solidarité avec Rabah Karèche


Son incarcération a suscité la solidarité mais surtout l’indignation de citoyens et de ses confrères. Dans un communiqué, le quotidien avait exigé sa libération, estimant que qu’il s’agit « d’accusations fallacieuses qui cachent mal une volonté de faire taire le journaliste et l’empêcher d’accomplir en toute objectivité son travail ».

Les journalistes étaient nombreux à témoigner de son « sérieux et son professionnalisme », affirmant qu’il était emprisonné pour ses écrits.

Des citoyens à Tamanrasset, relayés par Liberté, le comité « Smaâna » créé pour soutenir Khaled Drareni et exiger le respect de liberté de la presse ou encore d’autres correspondants ont dénoncé son arrestation, son « harcèlement » puis sa mise en détention provisoire.

Un sit-in de solidarité avec le journaliste Rabah Karèche a été observé le dimanche 25 avril 2021 devant le siège du quotidien Liberté. Ses confrères ont exigé sa remise en liberté et la levée des obstacles à l’exercice du métier de journaliste.

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