Allégations d’abus sur un mineur: Le Procureur d’Alger dévoile des détails de l’enquête

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Cour d'Alger : début du procès des accusés dans l'affaire Sonatrach
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Le Procureur d’Alger, Sid Ahmed Merrad, a animé une nouvelle conférence de presse ce jeudi 08 avril 2021, après la mise en détention provisoire de Mohamed Tadjadit, Malik Riahi, Nadjib Khimoud, Debaghi Tarek et Soheib Debaghi, dans l’affaire des allégations d’abus sur mineur.

Le magistrat a annonce que “les investigations ont permis d’interpeller les personnes qui étaient en compagnie du mineur durant la diffusion dea video et qui ont exploité le mineur à des buts politiques”. Confirmant l’identité des 5 accusés, il a également cité Louail Sadeq, “en état de fuite et membre du mouvement Rachad”. “Les investigations ont permis de déterminer plusieurs autres accusations contre ces personnes, dont la possession de drogues”, a-t-il déclaré, expliquant que les analyses sanguines ont prouvé leur consommation.

Le Procureur d’Alger a également rappelé les chefs d’accusations retenus contre eux, dont “association de malfaiteurs” et l’exploitation d’un mineur”, sans omettre la “diffusion de fausses informations”, entre autres. Des accusations comme outrage à corps constitués et possession de drogues ont également été portée contre ces accusés.

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Le Procureur d’Alger relie un des accusés à Boukhors Amir

M. Merrad poursuit, lors de sa conférence, “que les investigations ont permet d’établir une relation entre ce groupe avec des individus ayant des projets destructeurs, avec des éléments étrangers et le mouvement Rachad comme source de financement”.

Le magistrat évoque des “preuves irréfutables” de “la relation entre Malik Riahi et un membre de la défense de Marocains, victimes de leur expulsion de l’Algérie, et des financements suspects par ce Collectif, ainsi que des appels avec Amir Boukhors”, dit Amir Dz, visé par un mandat d’arrêt international. Le même Procureur conclut que des dossiers criminels ont été constitués contre chacun de ces accusés, comportant les crimes de complot contre l’autorité de l’etat, et d’incitation à attroupement et réception de financement de la part de perspnnes ayant pour but d’atteindre à la sécurité de l’etat”.

Mohamed Tadjadit, Malik Riahi, Nadjib Khimoud, Debaghi Tarek et Soheib Debaghi ont été placés en détention provisoire, ce jeudi 08 avril 2021 par le juge d’instruction près le tribunal de Sidi M’Hamed, après comparution devant le Procureur. Plusieurs de ses co-accusés, dont Soheib Debbaghi, sont en attente de la décision du juge d’instruction.

Les accusés, au nombre de cinq, sont passés chez le Procureur près le même tribunal à 08H30, sans leurs avocats. « Ce n’est qu’à 11H30 que nous avons appris qu’ils ont été présentés le matin, sans la présence de leurs avocats », s’est indignée Me. Alili Yamina, membre du collectif de la défense de ces activistes.

Selon la même avocate, Mohamed Tadjadit est accusé « d’associations de malfaiteurs », « propagation de fausses informations dans le but de porter atteinte à l’ordre public », « d’abus de la vie privée d’un enfant en diffusant des images pouvant porter atteinte à la vie de l’enfant », « incitation d’un enfant à la débauche » et « possession de drogue pour la consommer ».

Dimanche, Mohamed Tadjadit et Malik Riahi ont été interpellés. Selon le CNLD, les forces de sécurité ont effectué une perquisition dans un appartement dans la commune Aïn Benian, où les deux activistes du Hirak se trouvaient. Lundi, c’est au tour de Soheib Debaghi, Noureddine Khimoud et Tarik Debaghi d’être interpellés dans la commune de Barika, à Batna, à l’intérieur de leur voiture.

L’interpellation de Mohamed Tadjadit et de Soheib Dabaghi a une relation avec des vidéos, diffusées samedi 03 avril 2021, par les deux militants, montrant un adolescent en pleurs, à sa sortie du commissariat, accusant les forces de l’ordre de l’avoir « violé » après son interpellation, samedi, par les forces de l’ordre, dans la capitale.

Ce jeudi, des avocats ont également fait savoir que le même mineur a refusé de porter plainte contre ces activistes. Dans la soirée du mercredi, sa mère a annoncé son intention de déposer plainte contre des chaines de télévision ayant publié de « fausses » informations concernant cette affaire et ses accusés.

Les vidéos du mineur, diffusées samedi soir, ont provoqué une vive polémique, indignant plusieurs avocats, associations pour les droits de l’Homme et citoyens, qui ont appelé à l’ouverture d’une enquête. Lundi, le Procureur près la Cour d’Alger a animé une conférence de presse ce lundi 05 avril 2021 sur l’affaire des accusations d’abus sur un mineur de 15 ans.

Selon ce magistrat, l’adolescent a déclaré que le seul acte violent qu’il a subi « c’est d’être poussé de derrière avec le talkie-walkie ». A propos de la nature de l’agression que le mineur dit avoir subi, le Procureur avait déclaré, le citant: « Il a dit que le seul fait que « j’ai subi, c’est d’être poussé de derrière par talkie-walkie » avant d’être amené dans un commissariat et l’enquête concerne cet aspect ».

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