Procès de Ihsane El Kadi: 3 ans de prison ferme requis, verdict le 31 mai

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Procès de Ihsane El Kadi: 3 ans de prison ferme requises, verdict le 31 mai
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Trois ans de prison ferme, une amende de 100 000 dinars et une interdiction d’activités publiques pendant 5 ans. Tel était le réquisitoire du procureur de la République près du Tribunal de Sidi M’hamed contre le journaliste et directeur des médias électroniques Radio M et Maghreb Emergent, Ihsane El Kadi.

Placé sous contrôle judiciaire depuis le 18 mai 2021, le journaliste Ihsane El Kadi a fait face aux juges cet après-midi au tribunal de Sidi M’hamed. Le procureur, qui a requis trois ans de prison ferme contre le journaliste a également demandé une interdiction d’activités publiques pour une durée de cinq ans, ainsi qu’une amende de 100 000 dinars. Le verdict sera prononcé le 31 mai prochain.

Ihsane El Kadi a été convoqué pour son blog (article d’opinion) dans lequel il évoquait en 2020, le mouvement islamiste Rachad et sa relation avec le Hirak.

Il est poursuivi pour «diffusion de fausses informations à même de porter atteinte à l’unité nationale», «perturbations des élections» et «réouverture du dossier de la tragédie nationale (tiré de la loi sur la réconciliation nationale)»

La partie plaignante, faut-il le souligner, est l’ancien ministre de la Communication.

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1 commentaire

  1. Solidarité avec Monsieur El Kadi Ihsane, une plume libre à l’honnêteté intellectuelle chevillée au corps.
    Un État de droit et la démocratie se construisent avec une presse libre et critique. Les allégeances font le lit des dictatures.
    Ce n’est jamais bon pour un pays de maltraiter ses journalistes. L’histoire doit nous servir de fouet pour alerter nos consciences.
    Ce n’est qu’un réquisitoire d’un procureur. Le juge a le droit de ne pas suivre ces réquisitions et dire que la liberté de la presse est un droit constitutionnel qui doit être protégé. El Kadi Ihsane mérite cette protection car sa plume est au service de l’Algérie, de la justice et de la liberté.
    Les sacrifices des Tahar Djaout, Saïd Mekbel et de tous les autres journalistes, assassinés par le terrorisme islamiste ou emprisonnés pour délit d’opinion, doivent nous rappeler que la presse a payé un lourd tribut pour que vive l’Algérie démocratique, mais qu’elle reste un acquis fragile. Ne l’oublions pas.

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