Photographies: Samir Djama questionne les “ombres” et les “lumières”

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Photographies: Samir Djama questionne les
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“Ombres et lumières” est une exposition de photographies de Samir Djama ouverte au public jusqu’au 8 octobre 2022 au Palais de la culture Moufdi Zakaria à Alger.


Dans cette exposition, composée de plus de 80 œuvres, l’artiste photographe Samir Djama dévoile toute sa passion pour le patrimoine algérien. La Casbah d’Alger, ses ruelles, ses maisons et ses portes est bien présente à travers des photos en noir et blanc. La tradition équestre de la fantasia est également célébrée avec des photos en couleur de plusieurs formats. “L’histoire d’une relation de l’homme et du cheval, la fantasia est un jeu de guerre qui fait la gloire des cavaliers du Nord de l’Afrique(…) Dans la culture algérienne, le baroud ou el khayala, est un art et un sport”, est-il précisé dans une brève présentation.


La poterie est une autre thématique choisie par Samir Djama. “Un ami m’a offert une vingtaine d’anciennes pièces de poterie. Des pièces qui m’ont appelé pour les photographier et qui, pour moi, témoignent de l’Histoire culturelle de nos ancêtres. Ces anciennes œuvres portent une âme”, a expliqué le photographe.
Il a ajouté des fruits comme les cerises et les pommes et des légumes comme les choux et l’oignon pour donner plus de couleurs à ces poteries. “La peinture a commencé avec la nature morte”, a-t-il noté.


“Le patrimoine définit ce que nous sommes”

Dans son travail, Samir Djama s’est intéressé aussi à l’habit traditionnel algérien en ayant pour modèle des enfants. “Je veux m’intéresser à d’autres éléments du patrimoine notamment du sud algérien. Le patrimoine définit ce que nous sommes. Avec les nouvelles technologies, les jeunes vont perdre les repères liés à notre patrimoine. D’où l’importance de le mettre à chaque fois en valeur. J’ai exposé les appareils que j’utilisais à mes débuts en tant que photographe. On utilisait à l’époque les clichés négatifs, l’argentique. Quand je suis né, j’ai trouvé la photo à la maison. Mon frère aîné, Nadir Djama, est un photographe connu. Il a commencé dans cet art à 16 ans alors que moi j’avais trois ans”, a confié Samir Djama.


“Ce bout de chou s’est accaparé tous les regards. Sa petite main était souvent dans la mienne pour des sorties, promenades et gâteries. Pour Samir, toutes les maisons comportaient, nécessairement, une chambre noire à côté de la cuisine et de la salle de bain. Les bains photo, les films, les cuves de développement, les photos suspendues pour le séchage…étaient son quotidien”, a témoigné Nadir Djama, dans un texte publié dans la fiche de présentation de l’exposition “Ombres et lumières”.


Pour Samir Djama, un jeune photographe doit avoir un certain niveau d’instruction pour réussir dans cet art et métier. “Car la technique, on peut l’acquérir facilement. Mais, il faut une certaine culture pour percer”, a-t-il conseillé.


Hommage à Mohamed Kouaci

En mars 2022, Samir Djama a publié aux éditions Colorset un ouvrage, “Balade au coeur de la Casbah d’Alger”, où il offre aux lecteurs de visiter la Citadelle. Un patrimoine classé dans la liste mondiale de l’Unesco.
L’exposition “Ombres et lumières” est dédiée au photographe Mohamed Kouaci, combattant dans l’Armée de libération nationale (ALN) durant la guerre de libération. Il était photographe à El Moudjahid, organe central du FLN. Mohamed Kouaci a réalisé les portraits officiels des présidents Ahmed Ben Bella et Houari Boumediène. 

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