Industrie pharmaceutique, criminalité, environnement … Les instructions de Tebboune

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Industrie pharmaceutique, criminalité, environnement ... Les instructions de Tebboune
Industrie pharmaceutique, criminalité, environnement ... Les instructions de Tebboune
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Le Président Abdelmadjid Tebboune a présidé, dimanche, une réunion par visioconférence du Conseil des ministres, consacrée à l’examen et au débat de trois projets d’ordonnance relatifs aux secteurs de la Justice et de l’Industrie pharmaceutique, en plus d’un exposé sur le secteur de l’environnement et un projet de décret présidentiel relatif au secteur des finances, indique un communiqué de la Présidence de la République dont voici la traduction APS.

A l’issue du “débat et approbation”, le Président a donné de nouvelles instructions aux ministres concernés pour les appliquer sous la supervision du Premier ministre, Abdelaziz Djerad.

Deux projets d’ordonnance ont été débattus lors de ce Conseil avec le ministre de la Justice, Belkacem Zeghmati. Le premier concerne la prévention et la lutte contre le phénomène de bandes de quartiers et le second amende et complète l’Ordonnance 155-66 du 8 juin 1966 portant Code de procédure pénale.

Le ministère de la Justice a été instruit de “lutter sans relâche contre le phénomène de bandes criminelles de quartiers qui ont connu un pullulement ces dernières années, notamment dans les grandes villes à la faveur de la faiblesse de l’autorité de l’Etat”.

Il a souligné, durant ce conseil, “l’impératif de renforcer les mesures coercitives en vue de protéger les citoyens et leurs biens, de ces bandes criminelles qui sèment le chaos, terrorisent les citoyens et s’adonnent au trafic de drogue en se servant de l’argent sale”.

Dans le même registre, Abdelmadjid Tebboune a instruit le “même département “d’interdire l’importation, la vente, la possession, l’utilisation ou la fabrication d’armes blanches, sabres et poignards, destinés aux bandes de quartiers”.

Les personnes condamnées, membres de ces bandes, seront exclues des procédures de grâce et des mesures “légales devant protéger les différents corps de  sécurité, chargés de lutter contre ces bandes” seront institués.

Le Président a, également, chargé le ministre de la Justice d’élaborer une loi contre le kidnapping pour préserver la sécurité des citoyens et de leurs enfants.

S’agissant de l’amendement du Code des Procédure pénale, Tebboune a salué les dispositions contenues dans de ce projet visant la performance de la Justice pénale à travers la création de deux nouveaux pôles économique et financier, au vu du caractère complexe que revêt désormais la criminalité et de ses mutations qui requièrent l’adaptation des moyens et mécanismes de lutte.

“Réduire la facture d’importation de 400 millions USD”

Le Président Tebboune a déclaré que “le marché du médicament en Algérie “doit être adapté à la nouvelle approche économique, visant à encourager la production nationale en préservant la devise et la santé du citoyen”. Il a “ordonné d’assurer à la société Saidal un accompagnement particulier pour lui permettre de recouvrer son leadership en matière de production de médicaments et de récupérer sa précédente part du marché national, laquelle se situait aux environs de 30% avant d’être réduite à 10%, en raison des manipulations en faveur de l’importation”.

Il a aussi instruit le ministère d’accorder la priorité à l’augmentation de la production nationale de médicaments et réduire la facture d’importation de 400 millions de dollars d’ici à la fin de l’année en cours”, et d’accorder à l’Agence nationale des produits pharmaceutiques (ANPP) les prérogatives de réguler et d’organiser le marché et de développer l’industrie pharmaceutique, et d’introduire un article dans le projet de loi présenté au débat sur le contrôle du stock de médicaments. Le but étant “d’éviter l’importation anarchique observée dans la circulation des médicaments arrivés à expiration ou stockés au lieu d’être détruits”, selon le communiqué de la Présidence. Tebboune a aussi ordonné le ministère de l’industrie pharmaceutique de “lutter contre les laboratoires et lobbies impliqués dans des opérations d’importation clandestine de médicaments pour “nuire à la production nationale et transférer la devise illégalement”.

Le même ministère a été instruit d’”ouvrir la voie aux jeunes et aux startups pour accéder au monde de l’industrie pharmaceutique et exporter leurs produits” et de “renforcer le contrôle en coordination avec les pays voisins notamment dans le sud, face aux trafiquants de psychotropes et de drogue, utilisés parfois en tant qu’arme pour déstabiliser les États”.

Relance du projet du “Barrage vert”

Le ministère de l’Environnement a été instruit, de son côté, “à s’intéresser davantage à l’environnement et œuvrer en coordination avec la société civile à embellir nos villes. Tebboune a aussi ordonné la “relance le projet du Barrage vert comme priorité pour lutter contre la désertification vers le nord”.

Le communiqué rajoute que le ministre délégué chargé de l’environnement saharien est chargé de se rendre au sud pour “mettre en place un plan d’urgence de lutte contre la pollution au niveau des sites archéologiques et touristiques et pour l’amélioration du réseau d’assainissement”.

Il a aussi été question d’”inculquer la culture environnementale aux enfants dans les écoles, le défi d’aujourd’hui ayant une dimension éducative et civilisationnelle”.

Lors de ce Conseil de ministre, il a aussi été question de mettre en place, par le ministère des Finances, un “cadre permettant d’adapter les règles d’attribution des marchés publics relatifs aux opérations programmées, à cette situation inédite et de la gérer de manière flexible, rapide et transparente”.

Tebboune a aussi instruit les ministères concernés de “tirer avantage des expériences de libre échange qu’a connue l’Algérie avec les autres ensembles régionaux”, après avoir ratifié l’accord portant création la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), qui entrera en vigueur le 1e janvier 2021.

Il a mis l’accent dans ce cadre sur “l’impératif de s’assurer de l’origine africaine des biens et marchandises en circulation dans la zone de libre échange et dont le taux d’intégration ne doit être inférieur à 50%, pour qu’ils ne s’infiltrent pas dans le marché national, au détriment de la production locale des produits fabriqués en dehors du continent africain”.

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