Pétrole: accord entre les pays OPEP et alliés à augmenter la production de 500.000 barils/jour

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Les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs partenaires via l'accord Opep+ se retrouvent par visioconférence le 04 janvier pour décider du volume de brut à remettre sur le marché en février.
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Les 23 pays OPEP et non OPEP se sont mis d’accord, lors de la 12e réunion ministérielle de l’OPEP +, tenue en visioconférence jeudi 3 décembre 2020, pour limiter l’augmentation de la production à 500.000 barils/jour à partir de janvier 2021. Un accord marqué par la prudence.

Abdelmadjid Attar, ministre algérien de l’Énergie, qui préside actuellement l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), a reconnu que les négociations n’ont pas été faciles pour conclure cet accord, nécessaire pour garder la stabilité des prix.

« Au sein de l’OPEP, nous étions tous d’accord pour prolonger le plafonnement de la production actuelle. Mais, les négociations avec les pays non-OPEP ont pris du temps. L’Algérie, le Koweït et l’Azerbaïdjan ont pris une initiative de proposer que l’augmentation de la production soit de 500.000 barils à partir de janvier 2021. Ce volume de production sera reconduit pendant les trois mois qui suivent pour arriver finalement à deux millions de barils par jour d’augmentation d’ici avril 2021 », a-t-il expliqué dans une déclaration à Ennahar TV.

Selon lui, cette proposition a été faite pour satisfaire certains pays non OPEP comme la Russie ou la Kazakhstan qui ont demandé une augmentation de la production du brut « parce qu’ils sont dans le besoin ». « Nous avons de la sorte satisfait toutes les parties. Et, nous avons pris aussi quelques précautions.

A partir de janvier 2021, l’OPEP + se réunira la première semaine de chaque mois jusqu’à avril 2021 pour étudier l’évolution du marché. Si le marché se stabilise, l’augmentation de 500.000 barils/jour sera reconduite le mois suivant. Mais, dans le cas contraire, nous pourrons prendre une autre décision sur le plafonnement de la production », a encore expliqué Abdelmadjid Attar.

« Pour nous, il n’existe aucun scénario catastrophe »

Selon lui, les 500.000 barils/jour d’augmentation ne vont pas beaucoup peser sur le marché. « La production américaine de pétrole de schiste a baissé de plus de 50 % depuis le début de 2020. Pour nous, il n’existe aucun scénario catastrophe. Au contraire, nous sommes optimistes. Et nous sommes très prudents, puisque nous avons décidé d’une augmentation de 500.000 barils/jour au lieu de deux millions », a-t-il noté.

Il a souligné que la poursuite du confinement sanitaire lié à la pandémie de la Covid-19 pourrait avoir des retombées négatives sur les cours pétroliers les prochains mois. La crainte, selon lui, est que le ou les vaccins anti-Covid 19 échouent à freiner l’évolution de la pandémie dans les pays consommateurs de pétrole qui connaissent une deuxième vague de la maladie. Mais, dans le cas où l’efficacité des vaccins sera prouvée, le marché pétrolier connaîtra une amélioration sensible. Abdelmadjid Attar prévoit un prix supérieur à 50 dollars le baril durant les trois premiers mois de 2021 (il est actuellement de 48,8 dollars).

Le relâchement des quotas reste donc conditionné par la hausse de la demande. Une hausse liée à la reprise des activités économiques. Pour rappel, les pays de l’OPEP et non OPEP ont signé un accord sans précédent, le 12 avril 2020, portant sur une baisse graduelle de la production aux fins de freiner l’effondrement des cours pétroliers. Durant juin 2020, la production a été réduite de 9,7 millions de barils par jour (mb/j), en juillet 2020 de 9,6 mb/j et de 7,7 mb/j à partir du 1 août jusqu’au 31 décembre 2020.

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