Oran: Un étudiant écrasé par une voiture en fuyant une tentative d’agression

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Oran: l' étudiant Raouane Imad Eddine écrasé par une voiture en fuyant une tentative d'agression
Oran: l' étudiant Raouane Imad Eddine a été écrasé par une voiture en fuyant une tentative d'agression
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La colère des étudiants ne s’estompera pas sitôt. Presque 10 jours après le décès de l’étudiante Nacéra Bekkouche dans un incendie à la cité universitaire Ouled Fayet 2, un autre étudiant décède à Oran. La victime a été écrasée par une voiture lorsqu’elle tentait de fuir une agression dans la soirée de dimanche 14 février. Des étudiants résidant à la cité universitaire Rezoug Belkhir ont aussi tôt tenu un sit-in pour protester contre l’insécurité qui règne autour de leur résidence.

La victime, Raouane Imad Eddine, âgé de 23 ans et originaire de Tiaret, a été écrasé sur la route nationale numéro 11, pas loin de la cité universitaire Rezoug Belkhir, où il séjournait. L’étudiant en master I à l’Université des Sciences et Technologies d’Oran (USTO), Mohamed Boudiaf, était sur le chemin du retour à la cité vers 20H30, selon des témoins oculaires cités par le journal El Khabar, lorsqu’une bande d’agresseurs munis d’armes blanches a surgi pour l’agresser.

Il a ainsi pris la fuite en traversant la RN 11 avant d’être renversé et tué sur le coup, poursuit la même source.

Il ne s’agit pas de la première fois que des étudiants de cette cité universitaire soient les victimes de tentatives d’agressions et de vols. « Il est aussi connu des habitants d’Oran que c’est de l’aventure que de traverser le pont (par lequel passait Imad Eddine, NDLR), compte tenu du nombre d’agressions qui ont lieu », poursuit El Khabar.

Des étudiants, cités par le même journal, ont affirmé avoir déjà été dépouillés de leurs argents, leurs téléphones ou leurs affaires sur ce lieu.

Les étudiants de l’USTO protestent

La dépouille de la victime a été transférée par la Protection civile du lieu de cet événement tragique à l’hôpital du 1e Novembre.

Le décès de Imad Eddine a surtout suscité la colère de ses camarades qui partagent la même résidence ou encore la même université. Ils ont d’abord tenu un sit-in dans la soirée du dimanche puis un autre dans l’enceinte de l’USTO. Une protestation à laquelle se sont rejoints des enseignants universitaires.

Le ministre de l’Enseignement supérieur a présenté ses condoléances aux proches de la victime.

Samedi 6 février, Nacéra Bekkiche, âgée de 24 ans, a succombé à un incendie qui s’est déclenché dans sa chambre à la cité universitaire d’Ouled Fayet 2 (Alger). Son décès a provoqué la colère des étudiants à travers le pays. De nombreux rassemblements ont été organisés par les étudiantes de cette cité pour dénoncer leurs conditions d’hébergement.

Suite à ces événements, le DG de l’Office National des Oeuvres Universitaires (ONOU), Bachir Derouaz, a été limogé.

Le ministre de l’Enseignement supérieur avait présenté quelques jours suivant la mort de Nacéra Bekkiche une communication sur la gestion des œuvres universitaires et « l’amélioration des conditions de vie des étudiants ».

Il a abordé, selon l’agence APS, les actions engagées par le secteur dans le cadre de « l’amélioration des conditions d’hébergement, de restauration et de transport des étudiants, tout en indiquant les mesures préventives prises au sein des universités et des cités universitaires dans le cadre de la lutte contre la COVID-19 ».

Le Premier ministre Abdelaziz Djerad avait donné des instructions au à ce ministre à l’effet de prendre « des mesures urgentes de réhabilitation à l’endroit des cités universitaires qui connaissent un état de dégradation des immeubles et des équipements, d’une part, et de sécuriser, d’autre part, les infrastructures d’hébergement, en interdisant notamment l’accès à toute personne non résidente au niveau de ces cités pour la sécurité des étudiantes et des étudiants ».

Djerad a également demandé de prendre les mesures nécessaires relatives à « l’amélioration de la qualité des prestations liées à la restauration et au transport des étudiants intra et inter-wilayas, et de veiller à l’hygiène et au cadre de vie des cités universitaires et des pavillons ».

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