OPEP: difficiles tractations sur le maintien de la réduction de la production du pétrole

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L'Opep révise à la baisse sa prévision de demande de pétrole pour 2022 et 2023
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L’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) va poursuivre les consultations avec les alliés (pays non membres de l’organisation) pour trouver un consensus solide autour du marché pétrolier avant la prochaine réunion de l’OPEP + programmée pour le jeudi 3 décembre 2020. Il s’agit de la 12ème réunion ministérielle OPEP et non-OPEP.

Cette réunion devait avoir lieu ce mardi 1 décembre 2020 mais a été décalée en raison de l’absence d’un accord ferme. Pourtant, après les travaux de la 180ème réunion de la Conférence de l’OPEP, tenue en visioconférence lundi 30 novembre, sous la présidence de l’Algérie, Abdelmadjid Attar, ministre algérien de l’Énergie, s’est montré quelque peu optimiste en évoquant « la volonté de tous » de trouver un consensus sur la limitation de la production en parlant de « convergence des points de vue des pays membres de l’Opep ». 

« Notre position est claire. Nous restons à l’écoute de tous et nous sommes flexibles», a- t-il déclaré à la Radio algérienne. Compte tenu d’un contexte économique morose, aggravé par la crise sanitaire de la Covid-19, certains pays producteurs de pétrole cherchent à prolonger le seul actuel de baisse de production de 7,7 millions de barils par jour (mb/j), appliqué depuis août 2020, jusqu’à mars 2021. L’accord, établi par les pays de l’OPEP et non OPEP le 12 avril 2020, portait sur une baisse graduelle de la production pour freiner l’effondrement des cours pétroliers.

Durant juin 2020, la production a été réduite de 9,7 millions mb/j, en juillet 2020 de 9,6 mb/j et de 7,7 mb/j à partir du 1 août jusqu’au 31 décembre 2020. L’accord portait aussi sur une réduction de la production de 5,8 mb/j à partir du 1 janvier 2021 jusqu’au mois d’avril 2022.

En quête d’un équilibre du marché pétrolier

«Nous voulons assurer un équilibre du marché pétrolier et améliorer encore plus les prix de brut qui ont atteint le niveau de 48 dollars », a expliqué Abdelmadjid Attar.Pour lui, les pays membres de l’OPEP pourront, en cas d’adoption du prolongement de l’accord relatif à la baisse de la production, se réunir en mars 2021 pour s’entendre sur l’application du plafonnement retenu lors de la décision d’avril 2020, autrement dit 5,8 mb/j jusqu’à avril 2022.

L’objectif stratégique reste la stabilisation du marché pétrolier et l’augmentation graduelle des prix (au-delà de 48 dollars). Selon Abdelmadjid Attar, lareprise de l’économie mondiale et le marché pétrolier prendra du temps, même si l’annonce de découverte de vaccins anti-Covid 19 a eu un effet positif temporaire sur les marchés. Les politiques de confinement sanitaire, adaptées par de nombreux pays, ont limité l’activité économique et réduit la consommation du brut.

Et la guerre des prix entre la Russie et l’Arabie Saoudite a aggravé la situation. Pour les experts, un accord entre la Russie, pays non membre de l’OPEP, et l’Arabie Saoudite, plus gros producteur de brut, membre de l’OPEP, est nécessaire pour prolonger l’accord sur les quotas de coupe de production et éviter une déprime plus grave du marché.

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