L’ONU en quête de 15 milliards de dollars pour l’achat de vaccins pour les pays pauvres

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L'Algérie réceptionnera les premiers vaccins anti covid-19 dans les prochaines jours. L'objectif du ministère de la santé est de vacciner 80% de la population pour atteindre l'immunité collective.
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Le secrétaire général de l’ONU a demandé mercredi aux pays riches, lors d’un sommet virtuel, une «injection immédiate» de 15 milliards de dollars pour financer l’achat et la distribution de futurs vaccins contre le Covid-19 dans les pays les plus démunis.

Un dispositif de coopération internationale a été mis en place sous l’égide de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour s’assurer que les pays développés ne monopoliseraient pas les traitements, les tests et les futurs vaccins contre le coronavirus. Mais ce dispositif, ACT-Accelerator, n’a reçu que 3 des 38 milliards de dollars nécessaires pour financer deux milliards de doses de vaccins, 245 millions de traitements et 500 millions de tests d’ici la fin 2021.

Par comparaison, les États-Unis et l’Union européenne ont déjà pré-commandé à eux deux plus de deux milliards de doses de vaccins auprès de multiples fabricants, et ils seront parmi les premiers livrés, à partir de cette année pour les Américains, quels que soient les résultats des essais cliniques en cours.

Des pays ont annoncé mercredi des financements supplémentaires à l’ACT-Accelerator, dont l’Allemagne (100 millions d’euros en plus des 675 millions déjà promis), et le Royaume-Uni (jusqu’à 250 millions de livres en plus des 250 millions déjà engagées). L’urgence est de finaliser les commandes auprès des fabricants de vaccins, qui ont déjà signé de multiples contrats pour livrer des milliards de doses aux pays développés.

167 pays ont adhéré au dispositif international d’achat et de répartition des vaccins, appelé Covax (sous l’ombrelle de l’ACT-Accelerator): 92 pays à bas et moyens revenus qui recevront des doses gratuitement, et 75 pays riches qui passeront par Covax pour se fournir mais devront payer les doses de leur poche. Covax, financé notamment par la fondation Bill & Melinda Gates, pense avoir une taille critique lui permettant de négocier des prix bas. Mais jusqu’à présent, il n’a signé des partenariats ou contrats que pour deux vaccins potentiels (AstraZeneca/Oxford et Novavax), pour 500 millions de doses.

Le chef de l’ONU, Antonio Guterres, a souligné l’urgence de ne «pas perdre la fenêtre d’opportunité», en répétant que tout vaccin devrait être «un bien public mondial». Selon Bill Gates, au même sommet, les pays à revenus faibles ou moyens, qui représentent la moitié de la population mondiale, ne pourront à ce stade vacciner que 14% de leur population.
Le directeur général de Johnson & Johnson, Alex Gorsky, a annoncé quant à lui que son laboratoire allouerait 500 millions de doses aux pays les plus pauvres d’ici la mi-2021, grâce à un partenariat avec la fondation Gates.

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