Alger et Nouakchott décident de sécuriser les frontières et de créer une zone de libre échange

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Alger et Nouakchott décident de sécuriser les frontières et de créer une zone de libre échange
Alger et Nouakchott décident de sécuriser les frontières et de créer une zone de libre échange
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Le Comité bilatéral frontalier algéro-mauritanien, réuni lundi et mardi 8 et 9 novembre  à Alger, a décidé d’intensifier la coordination sécuritaire entre les deux pays voisins.


Une décision prise après l’attaque, le 1er novembre 2021, par l’armée marocaine de deux camions algériens provoquant la mort de trois personnes non loin des frontières entre la Mauritanie et les territoires contrôlés par le Polisario au Sahara Occidental.


Des camions qui transportaient du ciment blanc exporté vers la Mauritanie. Alger et Nouakchott avaient décidé depuis plusieurs mois d’ouvrir un poste frontalier pour augmenter le volume des échanges commerciaux.


“La prise en charge du volet économique et le développement des échanges commerciaux dans la région frontalière ne sauront se réaliser qu’en réunissant les conditions sécuritaires nécessaires pour assurer un climat d’affaires favorables aux opérateurs économiques”, a déclaré Kamal Beldjoud, ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire.


Construction de la route Nouakchott -Zouérat


Un comité sécuritaire technique sera crée pour renforcer la coordination et l’échange d’informations entre les services de sécurité des deux pays, en matière de lutte contre “le terrorisme, le trafic de drogue, la migration clandestine, la contrebande et l’orpaillage illégal”.


L’Algérie et la Mauritanie partagent une frontière saharienne de près 460 Km. Kamal Beldjoud a annoncé, à la clôture des travaux de ce Comité, que la route entre Tindouf (Algérie) et Zouérat (Mauritanie) sera construite “en mobilisant tous les moyens financiers”.


“Il est impératif d’associer les institutions financières africaines et mondiales en vue de faciliter et d’intensifier les échanges commerciaux entre les deux pays. Le développement et la sécurisation de la zone frontalière permettront d’établir une passerelle de communication et d’échange commercial entre les deux peuples”, a déclaré Kamal Beldjoud.


Réactivation de l’accord de pêche


“Nous avons convenu de créer une zone de libre échange entre les deux pays dans les régions frontalières. Il a été également décidé d’organiser des foires et expositions permanentes à Nouakchott par les opérateurs économiques Algériens”, a déclaré Kamal Beldjoud précisant qu’il s’agit d’instructions du président Abdelmadjid Tebboune.


Il a parlé aussi de la nécessité d’inciter les investisseurs des deux pays de lancer des projets adaptés aux spécificités de la région et de faciliter l’accès des opérateurs Algériens et Mauritaniens aux marchés des deux pays “pour vendre leurs produits”.


“Il s’agit également d’explorer les opportunités de coopération et de partenariat dans le secteur de la recherche et de l’exploitation d’hydrocarbures”, a-t-il ajouté.


 Il est question également de réactiver l’accord permettant aux Algériens d’exploiter les licences de pêche dans les eaux territoriales de la Mauritanie. Ces licences, valables pour 99 ans, ont été obtenus au début des années 1980, mais non exploitées pour une bonne partie.


Un programme de formation professionnelle pour les jeunes et les femmes rurales a été retenu également après la réunion du Comité frontalier, co-présidé par Mohamed Salem Merzoug,  ministre mauritanien de l’Intérieur et de la Décentralisation.
Mohamed Salem Merzoug, qui a été reçu par le président Abdelmadjid Tebboune, a visité lundi le Laboratoire central de la Police scientifique et technique de Châteauneuf (Alger).

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