Tout comme ils ont boycotté massivement le référendum sur la révision constitutionnelle, les Algériens feront le même sort aux élections législatives que le régime se prépare à organiser avec les “mêmes règles” et les “mêmes instruments”, estime le collectif Nida22 dans un communiqué.
Le collectif qui regroupe des acteurs du Hirak (jeunes, personnalités, universitaires…) souligne que l’agenda politique “unilatéral” mis en œuvre depuis le 12 décembre 2019, est “une voie sans espoir.”
Le collectif constate que la gestion de la justice et l’acquittement d’anciens symboles du système montre que le régime est soucieux uniquement de ses “équilibres internes” alors que la situation du pays est grave avec, en 2020, une “ détérioration grave des conditions sociales et économiques”
En clair, les élections législatives projetées vont, une fois de plus, être massivement boycottées par les Algériens, pronostique le collectif. “Ces élections seront rejetées par le peuple, car elles perpétuent le recyclage d’un régime qui espère renouveler sa base clientéliste alors qu’il est embourbé dans une crise sociale et économique, aggravée par la maladie de Abdelmadjid Tebboune et ses absences répétées. “
“Tout processus électoral sera rejeté à moins qu’il soit un véritable outil de changement dans le cadre d’un processus de transition indépendant du régime qui permet au peuple d’exercer sa souveraineté, de rédiger sa constitution et de construire ses institutions” indique Nida22 qui met ainsi à l’index les partis traditionnels, bousculés par le Hirak et qui semblent voir dans les prochaines législatives une opportunité de reprendre le devant de la scène.
Malgré la répression et en “attendant le retour impératif, proche et en force des marches populaires” NIDA-22 appelle les Algériens à rester mobilisés pour forcer le régime à “reconnaître l’échec patent de sa feuille de route”, à “arrêter la répression et libérer immédiatement et sans condition les détenus d’opinion et du Hirak et les réhabiliter”, à “rendre effectif immédiatement l’exercice des droits et des libertés collectives et individuelles, ouvrir les champs politique, syndical, associatif et médiatique, et respecter le droit de manifestation pacifique, le droit de réunion, le droit à liberté d’expression et la liberté de la presse.
Nida22 appelle enfin à la mobilisation pour forcer le pouvoir à se “soumettre immédiatement à la volonté populaire de réaliser un changement radical et une transition démocratique, ordonnée et indépendante qui consacrent la pleine légitimité du peuple et sa souveraineté constituante sur l’État.”
