Nezzar parle d’un “vaste plan déstabilisateur” et dit que l’ANP est “aujourd’hui entre de bonnes mains”

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Khaled Nezzar se dit victime avec son fils d'une "décision politique" (DR)
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Dans un long texte publié aujourd’hui sur le site Algérie-Patriotique qui appartient à son fils, le général Khaled Nezzar, ancien ministre de la défense, en fuite à l’étranger et objet d’un mandat international de la justice algérienne affirme que ce qui se passe depuis 2019 entre dans le cadre un “vaste plan déstabilisateur” destiné à parachever “ce qui a été entrepris dans les années 1990”.

Ce plan en « quatre étapes » a commencé par le « pas de 5ème mandat », puis par une entreprise visant à « casser tous les symboles de résistance ». Dans ces symboles, Nezzar associe de manière assez surprenante aussi bien le général Toufik, les dirigeants de l’ancien DRS, le général Benhadid et les moudjahidine Lakhdar Bouregâa, Djamila Bouhired. Une troisième étape de « ce plan » est en cours, selon Khaled Nezzar et elle « vise l’ANP avec le slogan «Madania machi ‘âskaria» ([Etat] civil et non militaire). »

Pour rappel, le général Nezzar a violemment attaqué l’ancien chef d’état-major, le défunt Ahmed Gaïd dans un tweet daté du 30 juillet 2019 dans lequel il l’accuse d’empêcher « la concrétisation du mouvement populaire pacifique qui exige son départ immédiat ». Le 9 aout 2019, il a posté une vidéo sur YouTube (retirée depuis) dans laquelle il s’adresse directement à l’ANP en les appelant à « évincer » par les « moyens pacifiques et adéquats évincer les apprentis sorciers qui croient détenir la science infuse et ne sont mus que par leur ambition démesurée, leur mégalomanie, leur prétention et leur irascibilité”.

Le général justifie aujourd’hui cette vidéo – qui avait été interprétée en son temps comme un appel à la rébellion – en assurant qu’il s’était adressé aux « jeunes cadres de l’ANP, non pas pour qu’ils se rebellent, mais pour qu’ils prennent conscience de leur responsabilité. Notre ANP prend le relais lorsque les institutions du pays ne sont plus capables d’agir. ».

Condamné à 20 ans de prison par contumace

Le général Khaled Nezzar considère que – contrairement au temps de Gaïd Salah ? – « heureusement, aujourd’hui, l’ANP est entre de bonnes mains. Le fait que les autorités militaires et politiques travaillent ensemble pour maintenir sa cohésion en est un signe. C’est le plus important. ».

Nezzar affirme par ailleurs que l’affaire en justice dont il est l’objet avec son fils est « politique » et qu’elle a été « enclenchée sur ordre par l’ancienne équipe au pouvoir, dans un but de pure revanche et dans le cadre d’un agenda politique ».  Il estime que cela ne pourra être résolu que « par un acte politique seul à même de réparer cette injustice qui a poussé à l’exil, au-delà de ma personne, nombre de citoyens et cadres de la nation dont l’Algérie a grandement besoin aujourd’hui. »

Pour rappel, le général Khaled Nezzar, son fils Lotfi et l’homme d’affaires Belhamdine Farid, ont été condamnés par contumace à vingt ans de prison. Il a été jugé avec le général Mohamed Mediène, dit Toufik, , le général Athmane Tartag, dit « Bachir », Saïd Bouteflika et Louisa Hanoune pour « atteinte à l’autorité de l’armée » et « complot contre l’autorité de l’Etat », tous condamnés à 15 ans de prison. Louisa Hanoune a retrouvé la liberté, sa peine ayant été réduite en appel à trois ans de prison, dont neuf mois ferme.

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