Nawel Louerrad et Fella Tamzali Tahari, signent l’exposition «Desiderare»

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Nawel Louerrad bédéiste, et Fella Tamzali Tahari artiste peintre
Nawel Louerrad bédéiste, et Fella Tamzali Tahari artiste peintre
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L’une est bédéiste, l’autre et artiste peintre, Nawel Louerrad et Fella Tamzali Tahari signent l’exposition «Desiderare», actuellement aux Ateliers Sauvages. Les deux artistes dévoilent au public le travail de trois mois de résidence. Leurs regards croisés sur le désir, se déclinent à travers des esquisses, peintures, dessins et installations.

Exposition “Desiderare”

«C’est plus une ouverture d’atelier qu’une exposition. Nous avons décidé de tout montrer, c’est d’ailleurs une première pour nous deux. Le public découvre les étapes de la création artistique. De l’esquisse à l’œuvre achevée. Il y a également nos instruments, les matières qu’on a utilisées, c’est tout l’univers de la création qui est exposé. Le fait de tout montrer permet de donner un côté sensible au travail d’artiste » précise les deux artistes.

Exposition “Desiderare”

Nawel et Fella se connaissaient à peine lorsqu’elles ont commencé cette résidence de trois mois aux Ateliers Sauvages. Issues de deux univers différents, la bande dessinée et la peinture, les deux femmes ont néanmoins beaucoup de points en commun. «Nous sommes toutes les deux architectes, nous aimons la danse, la musique baroque, le théâtre» informe Fella.
En arrivant à la résidence, elles avaient carte blanche. Au fil de leur discussion et le regard que porte chacune sur le travail de l’autre, la notion du désir devient évidente.

Installation à l’exposition “Desiderare”

«Cette résidence m’a apporté beaucoup de liberté. Je me suis permis de venir travailler presque sans intention. Je me suis laissée aller aux émotions du jour. C’est un peu dur pour un artiste. Je pense que plus on a des contraintes plus on est canalisé. Seulement, ne pas avoir de contraintes permet d’être la plus authentique. C’est pour cette raison que je me suis permis de m’exprimer dans ce travail de manière quasi enfantine. » décrit Nawel.

Pour Fella, l’envie de travailler sur la notion du désir lui trottait déjà dans l’esprit depuis plus d’une année. Elle cherchait les figures et les postures qui pouvaient l’exprimer. Quant à Nawel, elle avait déjà évoqué ce sujet dans ses bandes dessinées. Mais elle dira qu’il s’agit de sa première expérience plastique.

Exposition “Desiderare”

Pour exprimer le désir dans la réalisation de leurs œuvres, les deux artistes ont utilisé, entre autres, de la peinture à l’huile sur la toile et de l’encre sur papier Krafft. La peinture à l’huile est une nouveauté pour chacune d’entre elles. Fella confie que la plasticité de cette matière donne beaucoup de liberté dans la création.

Exposition “Desiderare”


Étymologiquement, «Desiderare» du latin, signifie littéralement l’absence de l’astre. Donc regretter l’absence de quelques choses. Pour Nawel, le désir est le moteur d’une vie. Si on le perd c’est la grande dépression et au même temps il apparaît complètement prégnant dans nos vies et à tout moment, qu’il peut paraître sur des formes très différentes.

De cette résidence de trois mois est né une amitié, et une expression artistique commune. Chacune, avec son talent et sa sensibilité, a donné un sens au désir à travers des œuvres à découvrir aux Ateliers Sauvage.

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