Mohamed VI invite Tebboune à Rabat: le coup de com permanent!

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Mohamed VI invite Tebboune à Rabat: le coup de com permanent!
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Le roi Mohammed VI a invité le président Abdelmadjid Tebboune à venir “dialoguer” au Maroc, rapporte une information de l’AFP, datée de Rabat et passablement orientée. Dans cette dépêche, le point de vue algérien est marginalement exposé pour faire la part belle à l’argumentaire marocain. “L’invitation”, qui a peu de chance de recevoir l’accord d’Alger, rentre dans ce qu’il faut bien appeler pour ce qu’elle est: une bataille de l’image, un exercice de communication. Car si une rencontre est nécessaire à un moment ou un autre, elle doit être bien préparée, définie dans son objet avec une identification des motifs de conflit. Ce que le Maroc vend aisément aux occidentaux – son adhésion aux accords d’Abraham sur le dos des Palestiniens et avec une insertion sans précédent d’Israël dans le jeu maghrébin – a été tout bonnement une rupture considérable. C’est sur cette trahison de base qu’il mène sa bataille de communication. Contrairement aux affirmations officielles marocaines, le roi du Maroc – comme tous ceux qui sont engagés dans un processus de normalisation avec Israël – ne comptait pas venir à Alger. Mais le sommet de la ligue devait être exploité dans le cadre de la guerre médiatique permanente. 

Occasion perdue?

Le ministre des affaires étrangères marocain, Nasser Bourita, n’était pas là pour préparer la venue du roi mais pour faire de la communication et créer des embarras au pays hôte. Était-ce une “occasion perdue” comme l’a déclaré, le ministre algérien des affaires étrangères, Ramtane Lamamra? En réalité, estime un observateur attentif de la situation au Maghreb, il n’y avait même pas une “occasion”. “L’écart des positions entre Alger et Rabat sur la question du Sahara Occidental qui est déjà grand est devenu abyssal avec l’intrusion d’Israël dans l’équation.  Les possibilités d’une solution s’éloignent quand un Etat, ennemi de l’Algérie, prend pied à ses frontières. Quand des milliers de téléphones algériens sont attaqués par le Maroc via le logiciel israélien Pegasus, on est proche du casius belli. On n’est pas dans un monde de bisounours, ce n’est même plus un jeu, aussi déplaisant soit-il, entre Etats du Maghreb. Reprendre le chemin du dialogue se prépare et ne peut pas être réduit à des effets de com.”.  

A Rabat, on semble croire que la communication, en direction des Occidentaux, est un levier à utiliser contre l’Algérie. C’est clairement une erreur qui peut avoir des conséquences funestes avec les jeux des puissances étrangères à la région.

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