Luchita Hurtado, des oeuvres comme une affirmation de soi

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Luchita Hurtado, des oeuvres comme une affirmation de soi
Luchita Hurtado, des oeuvres comme une affirmation de soi
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L’artiste vénézuélienne Luchita Hurtado est décédée le 13 août 2020 chez elle à Santa Monica. Elle avait 99 ans et continuait de peindre.

Luchita Hurtado née  28 octobre 1920 était un(e) peintre américain(e) d’origine vénézuélienne a vécu à Santa Monica en Californie, et à Arroyo Seco au Nouveau-Mexique. Elle a déménagé aux États-Unis lorsqu’elle était enfant. Bien qu’elle se soit impliquée dans l’art après s’être concentrée sur le sujet au lycée, elle n’a été reconnue que vers la fin de sa vie, comme beaucoup de femmes créatrices hélas.

Le travail de Hurtado fait partie des collections du Los Angeles County Museum of Art et du Museum of Modern Art.

Luchita Hurtado était liée à des mouvements artistiques comme le surréalisme, le mouvement Dynaton* et le réalisme magique. Elle a fait des exposions collectives mais a maintenu son expression personnelle dans le privé, n’exposant que rarement son travail.

L’histoire de Hurtado est, dans une certaine mesure, l’histoire de nombreuses femmes artistes du XXe siècle. Il suffit de relire Denise Brahimi sur Berthe Morizot. Les oeuvres se faisaient souvent non pas dans un atelier, mais sur une table de cuisine, les heures de peinture coïncidant avec les heures de coucher des enfants. Et les expositions que sous le parrainage d’un homme quand il existait. L’oeuvre de Camille Claudel en témoigne.

Au cours de sa vie, Luchita Hurtado a créé des centaines d’œuvres qui expérimentent le modernisme, le modèle indigène et le surréalisme. Son travail traduit son intérêt pour la préhistoire, la relation au cosmos et l’environnement.

Hurtado était aussi particulièrement sensible aux activités du mouvement des femmes et les représentations de son propre corps sont, comme elle l’a dit, une “affirmation de soi”, une affirmation de sa propre présence et de son pouvoir.

Nombre de ses peintures sont une vision d’en haut, avec les seins, les bras, les jambes, les pieds et les mains sur les toiles avec des fonds, des sols à motifs, des jardinières et des paniers tissés.

Les portraits complexes contiennent souvent des images symboliques avec un langage propre : les poires et les pommes font référence au sexe et à la sexualité, le fil et les paniers au travail domestique et les jouets aux enfants et à la famille.

Pour anecdote, ce n’est que lorsque les conservateurs eurent vidé les ateliers de son troisième mari, le peintre Lee Mullican, il y a quelques années, qu’ils ont remarqué des peintures inhabituelles d’une main différente, signées des initiales L.H. Avant cela, sa dernière exposition personnelle avait eu lieu en 1974 – Maintenant ils les rassemblent avec frénésie.

A mon tour, j’ai cherché l’harmonie et compté chacun de ses signes éparpillés sur ses toiles, dans le ciel ou jetés sur les herbes hautes. il me plait d’y trouver une tendresse celle de ses erreurs sublimées, de ses rêves écartelés, de ses monstres dans la nuit.

Seul restera le soleil de ses cheveux, le sel sur ses lèvres et la caresse du vent sur nos fronts  …

(*): A propos du mouvement Dynaton – “Les surréalistes s’intéressaient aux rêves, mais nous avons vu que l’avenir résidait dans les réalités derrière les rêves, que j’appelle les mondes intérieurs”, avait dit Onslow Ford un des fondateurs du mouvement Dynaton. “Je suis de plus en plus convaincu que c’est de là que vient l’art … Les idées, les idées viennent en premier. La matière – ce que vous percevez – vient après. Nous continuons à nous frayer un chemin autour de notre vision du monde”.

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