Le parlement égyptien vote l’envoi de troupes en Libye : Sissi fait un pas de plus vers la guerre

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Le parlement égyptien a approuvé à "l'unanimité" lundi 20 juillet une intervention militaire en Libye
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Dans un vote à « l’unanimité » et à « huis clos », les députés égyptiens ont, sans surprise, donné lundi 20 juillet 2020, le feu vert au général Sissi pour l’envoi de troupes égyptiennes en Libye. Les revers militaires essuyés par le général Khalifa Haftar sur lequel l’Egypte – tout comme les Emirats, la Russie et la France – a beaucoup investi sont présentés comme une menace pour la « sécurité nationale ». Le général Sissi a fait de Syrte, cible prochaine des troupes du gouvernement d’entente nationale libyen de Fayyez al-Sarraj soutenu par la Turquie, une « ligne rouge ».

 Le parlement égyptien a approuvé ainsi l’envoi « d’éléments de l’armée égyptienne dans des missions de combat hors des frontières de l’État égyptien, pour défendre la sécurité nationale égyptienne », selon un communiqué du parlement.  Même si le nom de la Libye n’est pas mentionné dans le communiqué, c’est bien du pays voisin et notamment la région de la Cyrénaïque (l’est libyen), riche en pétrole, qui est dans le viseur de l’Egypte.

Le vote sans surprise du parlement égyptien est intervenu au lendemain d’une réunion du conseil de défense égyptien qui regroupe autour du président, le président du Parlement, le ministre de la Défense, le ministre des Affaires étrangères et des commandants de l’armée. La présidence égyptienne a publié à l’issue de la réunion un communiqué assurant que l’Egypte « ne ménagera aucun effort pour soutenir la Libye » et a appelé à un « engagement en faveur d’un règlement politique » en Libye.

A l’évidence, le Caire a fait un pas de plus vers une entrée en guerre en Libye après les revers subis par son protégé, le général Khalifa Haftar. Après avoir obtenu l’aval du parlement libyen basé à Tobrouk, le président égyptien s’est offert une opération médiatique en réunissant des représentants supposés des tribus de l’est libyen qui l’ont appelé à intervenir en Libye. L’Egypte a-t-il déclaré à cette occasion ne restera pas « inerte » face à une « menace directe » sur sa sécurité nationale et celle de la Libye. Le gouvernement d’entente nationale a dénoncé une « déclaration de guerre » de la part de l’Egypte et a affiché sa détermination à défendre la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Libye. Des analystes craignent en effet que la partition ne soit le but des opérations en cours.

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