L’Algérie entend mobiliser son appareil diplomatique pour booster les exportations

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L'Algérie entend mobiliser son appareil diplomatique pour booster les exportations
L'Algérie entend mobiliser son appareil diplomatique pour booster les exportations
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Un bureau d’information ouvert au ministère des Affaires étrangères va appuyer les opérateurs algériens pour des opérations d’exportations. L’Algérie entend adapter les règles de la diplomatie économique.  

Ce jeudi 25 février 2021, le ministre des Affaires étrangères Sabri Boukadoum a ouvert  le Bureau d’information et de promotion des investissements et des exportations (BIPIE), au siège de son département. C’est la première structure de ce genre dans l’histoire de ce ministère. Dépendant de la Direction de la promotion et du soutien aux échanges économiques du ministère des Affaires étrangères, le bureau est chargé, selon l’agence APS, de recevoir les opérateurs économique algériens “pour les informer, les accompagner et leur faire bénéficier du réseau des chargés des affaires économiques et commerciales de l’ensemble des missions diplomatiques algériennes” à l’étranger.

Le nouvel espace est dédié aux opérateurs économiques, y compris au sein de la communauté algérienne établie à l’étranger, qui souhaitent réaliser des opérations d’exportation ou nouer des partenariats avec des non Algériens. 

Promouvoir les produits algériens à l’étranger

Sur Twitter, Sabri Boukadoum a indiqué que la diplomatie algérienne se mobilise pour “relancer l’économie nationale et la prémunir de la dépendance des hydrocarbures”. L’appareil diplomatique contribuera, selon lui, à la promotion des produits algériens en extérieur et à l’attraction des investisseurs étrangers vers l’Algérie. Le ministère des Affaires étrangères envisage d’ouvrir un portail électronique consacré à la diplomatie économique sur son site.

Sabri Boukadoum a, lors de la cérémonie d’inauguration du BIPIE, en présence de diplomates étrangers, fait un plaidoyer pour “la diplomatie économique” et la création “d’un réseau interactif” des chargés d’affaires économiques et commerciales auprès des ambassades et et consulats algériens à travers le monde.

Il a rappelé que la Conférence nationale sur le plan de relance socio-économique, organisée en août 2020 à Alger, a retenu la nécessité d’impliquer l’appareil diplomatique pour attirer les investissements étrangers vers l’Algérie et soutenir les opérations d’exportation. Un groupe de travail créé en octobre 2020 a fait plusieurs propositions, la création du BIPIE en est une.

“Rester à l’écoute des opérateurs économiques” 

“Les chefs des représentations diplomatiques et consulaires ont été appelés à intensifier les efforts et à élaborer des rapports périodiques sur les dispositifs en place dans les pays d’accréditation en vue de promouvoir les produits nationaux et attirer les investissements étrangers”, a déclaré le ministre des Affaires étrangères.

L’administration centrale va, selon lui, suivre et évaluer la performance des ambassades dans ce domaine. “Il s’agit de rester à l’écoute et au service des opérateurs économiques en matière d’information, de soutien et d’accompagnement”, a-t-il dit précisant que la construction d’une économie algérienne forte était “une mission collective”.

Plaidoyer pour l’ouverture de banques algériennes en Afrique et en Europe

“Une telle démarche ne saurait aboutir sans la finalisation des mesures inhérentes, en particulier le développement du réseau bancaire, à travers l’ouverture d’agences en Europe et en Afrique, l’augmentation des offres de fret aérien et maritime et de transport terrestre pour la région sahélo-saharienne et l’Afrique de l’ouest, ainsi que l’ouverture de nouveaux points frontaliers avec nos voisins pour développer le commerce bilatéral”, a détaillé le chef de la diplomatie algérienne.

Il a, dans le même sens, évoqué l’organisation de foires et salons du produit algérien à l’étranger, de journées d’information en Europe, en Asie et en Amérique sur “les potentialités du marché algérien et les opportunités d’investissement” et d’envoi  de missions commerciales dans les marchés ciblés “en vue d’accroître le volume des exportations hors hydrocarbures”.

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